Le ministère de l’Energie et des Mines a publié, ce lundi 6 février 2023, les chiffres relatifs à la production et l’exprtation d’hydrocabures ainsi que la consommation d’énergie en Algérie en 2021.
Le bilan du ministère rapporté par l’agence APS, a porté sur les principaux résultats et faits marquants du secteur énergétique national en 2021. Il a fait état d’une hausse « appréciable » de 13,9% de la production d’énergie primaire (gaz naturel, pétrole brut, condensat, GPL aux champs, électricité primaire et combustibles solides) à 164,4 millions Tep, contre 144,4 millions de Tep en 2020.
Cette hausse de production a permis de contribuer « fortement » à l’accroissement du PIB de 3,5% en 2021, contre une décroissance de -5,1% en 2020, a ajouté la même source.
Selon le bilan du ministère, l’accroissement des volumes de production d’énergie primaire est dû notamment à « la forte hausse de la production du gaz naturel (+24%), à la bonne performance des gisements, à la mise en service du boosting (Hassi R’mel) et à l’apport des nouveaux gisements, ainsi qu’à la hausse de la demande européenne sur le gaz algérien ».
La structure de la production d’énergie dominée par le gaz naturel
La structure de la production d’énergie primaire reste dominée par le gaz naturel à hauteur de 60%, suivie par le pétrole (29%), alors que la production du GPL aux champs et du condensat sont respectivement de 5,6 % et de 5,3 %, est-il précisé dans ce document.
Quant à la production des énergies renouvelables (notamment photovoltaïque et éolienne), elle occupe encore une place « mineure », malgré son développement constaté ces dernières années, a relevé le ministère dans son document.
S’agissant du pétrole brut, la production a connu une hausse de 1% en 2021, en fonction du quota alloué à l’Algérie dans le cadre de l’accord de l’Opep+, s’élevant en moyenne de 900.000 barils par jour (b/j) en 2020 à près de 911.000 b/j en 2021.
En matière de production d’énergie dérivée (produits pétroliers, électricité thermique, GNL et GPL), elle a évolué de 8,2% par rapport à 2020 pour atteindre 67,2 millions Tep en 2021, tirée surtout par la hausse de la production d’électricité thermique (13,1%) et du gaz naturel liquéfié (14,1%).
Concernant l’activité de liquéfaction du gaz, elle a progressé de 15,2% en 2021 par rapport à 2020. Le volume de gaz naturel traité dans les unités de liquéfaction était de 16,5 milliards m3 en 2021 (contre 14,3 milliards m3 en 2020).
Dans le domaine du raffinage du pétrole brut, la production était en hausse de 2,2 % en 2021 pour s’établir à 29,3 millions de tonnes, une hausse liée aux « bonnes performances des raffineries, après achèvement du programme de réhabilitation », est-il expliqué dans le rapport, évoquant une baisse importante (-31,8%) des importations, passant de 2,0 millions Tep en 2020 à 1,3 millions Tep en 2021, à la suite notamment de la suspension de l’importation des essences et gasoil et l’optimisation des raffineries.
Plus de 55 milliards de m3 du gaz exportés
Par ailleurs, le même bilan a évoqué une « forte » hausse des exportations des hydrocarbures de 17,7% par rapport à 2020 à 96,5 millions Tep.
Cette hausse avait concerné surtout les exportations de produits gazeux (GN + GNL), avec une augmentation de près de 40% s’établissant à 55 milliards m3, dont une part de 71% acheminée par gazoducs.
Le volume des exportations d’énergie primaire a atteint 66,2 millions Tep, en hausse de 26,0% par rapport à 2020, tirée surtout par les exportations de gaz naturel (54,4%) et du GPL 5,8 %, a noté le bilan.
S’agissant des exportations des dérivées (GNL et produits pétroliers), elles ont augmenté de 3,0%, passant à 30,3 millions Tep en 2021, contre 29,4 millions Tep en 2020. Ces exportations sont tirées essentiellement par celle des exportations de GNL (12,8%), en réponse à la forte demande des clients étrangers de Sonatrach, notamment de la Zone Europe, a fait observer le ministère.
Les pays de la zone euro demeurent les principaux clients de l’Algérie, avec une part de plus de 78%, alors que le reste est reparti entre l’Asie (12.5%), l’Afrique (4,5%) et pays de l’Amérique (4,4%).
Rebond de la consommation nationale de + 8 %
La consommation nationale finale d’énergie a connu en 2021 un rebond de 8 %, en s’établissant à 50,2 millions Tep, après avoir baissé de -8,6% en 2020 à 46,5 millions Tep.
Ainsi, la consommation d’électricité a augmenté de 12,7%, passant de 13,6 millions Tep en 2020 à 15,3 millions Tep en 2021, en raison de la croissance (4,7%) du nombre des clients de Sonelgaz à près de 11,0 millions d’abonnés.
La consommation du gaz naturel a connu, elle aussi, une hausse de 6,5% à 17,9 millions Tep en 2021, tirée par l’accroissement de la consommation des ménages (5,1%) et clients industriels (10,9%), sachant que le nombre d’abonnés avait atteint 6,9 millions, en hausse de 6,8% par rapport à 2020.
S’agissant de la demande en produits pétroliers (essence, gasoil et GPL/C), elle a évolué de 4,2% pour s’établir à 13,7 millions Tep en 2021 contre 13,1 millions Tep en 2020. Les ventes GPL/carburant était en hausse de près de 36% à 1,3 million tonnes, en raison de son prix (différence de 36 DA/litre d’essence) et à l’augmentation du parc de véhicules convertis.
La demande sur les GPL combustible a, quant à elle, accusé une baisse -5,8 comparativement à 2020, pour un volume global de 1,4 million tonnes, impactée par la baisse de la consommation du butane conditionné.