L’Algérie a presque quadruplé ses achats de blé russe avec 1,3 million de tonnes en 2022, contre 330.000 tonnes en 2021. C’est ce qui ressort des données du centre des exportations du ministère russe de l’Agriculture, rapportées par l’agence de presse russe Interfax et reprises par l’agence Ecofin.
Pour le responsable de l’Association russe des exportateurs de blé, Eduard Zernin, le dynamisme des envois est notamment lié au bon rapport qualité-prix de la céréale russe qui lui permet d’être compétitive comparativement aux concurrents européens, dont la France.
A noter que 2021 est l’année de la reprise des ventes du blé russe sur le marché algérien, rendu possible la modification, une année avant, par l’Algérie de son cahier des charges relatif aux caractéristiques du blé « importable », dans le but de diversifier ses fournisseurs.
L’Union céréalière russe prévoit une forte augmentation de ces exportations de blé vers l’Algérie en 2023. « Au total, la Russie pourrait livrer à l’Algérie jusqu’à 3,5 millions de tonnes et assurer plus de 40% des importations algériennes de blé de meunerie au cours de cette année », a expliqué à l’agence Sputnik, Elena Tiourina, directrice du département analytique de l’Union céréalière russe.
Dans une note publiée le 18 janvier dernier, FranceAgriMer a indiqué que l’Algérie était le deuxième débouché pour le blé français durant la première moitié de la campagne commerciale 2022/2023 (juillet-décembre). Durant cette période, l’Algérie a acheté 1,497 million de tonnes de blé français, soit une hausse de 30% d’une année à une autre.
Dans ses prévisions sur l’Algérie mises à jour et publiées fin septembre dernier, le département américain de l’agriculture (USDA) prévoit que le pays en importe 8,3 millions de tonnes de blé au cours de la campagne commerciale 2022/2023. En outre, l’USDA prévoit une consommation de 11,15 millions de tonnes de blé durant la même campagne en Algérie.