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L’Algérie possède le plus long réseau de gazoducs en exploitation en Afrique

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L’Algérie possède le plus long réseau de gazoducs en exploitation sur le continent africain, indique Global Energy Monitor (GEM) dans un rapport publié ce mois décembre 2022 et intitulé : « La ruée pour le gaz africain ».

Le document précise que l’Afrique compte environ 31.555 km de gazoducs en service. Et l’Algérie possède le plus long réseau de gazoducs en exploitation du continent avec 13.630 kilomètres (km).

Elle est suivie en deuxième position par la Libye avec un réseau long de 6.243 km. L’Egypte, troisème, avec un réseau de gazoducs de 3.545 km, le Nigérai, quatrième, avec un réseau de 3.200 km et la Tunisie, cinquième, avec 1.105 km. À l’exception du Nigeria, les quatre autres pays avec les plus longs réseaux de gazoducs en service se trouvent en Afrique du Nord.

23.932 km de gazoducs en développement

Concernant la construction de gazoducs régionaux, le même rapport indique que l’Afrique a un total de 23.932 km de gazoducs en développement. « Cependant, la plupart des projets en développement restent à construire, la plupart des projets étant dans la phase d’étude, et seulement 1.872 km actuellement en construction », note le document, qui précise que le Nigéria est le premier constructeur de gazoducs régionaux avec 1.427 km en cours de construction.

Le rapport souligne que les grands projets de gazoducs en construction incluent le Gazoduc Trans Nigeria, qui une fois terminé ira du terminal gazier de Qua Iboe jusqu’à celui de Kano, Nigéria, et de là, se connectera avec le Gazoduc Trans-Sahara actuellement en projet pour l’export du gaz naturel vers l’Europe.

« La Phase « Une » du projet, les 614 km du gazoduc Ajaokuta– Kaduna–Kano sont en cours de construction pour un coût prévu de 2,9 milliards de US$. En 2020, le gouvernement nigérien a annoncé une garantie de la dette souveraine de 2,5 milliards de US$ pour la construction du gazoduc. Le projet est financé par un prêt de 2,6 milliards de US$ de la Banque de Chine et un investissement participatif de 434 millions de US$ de la Compagnie du Gaz Nigérien », précise la même source.

Et d’ajouter : « L’Algérie, le Niger et le Nigéria ont aussi repris leurs discussions pour le développement du gazoduc Trans-Sahara. En Juin 2022, les trois pays ont formé un groupe de travail pour le projet et choisi un prestataire pour étudier la faisabilité du projet. »

Les cinq pays avec le plus de km en projets

Les cinq pays avec le plus de km en projets sont le Mozambique, l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Niger, et l’Algérie, note le document, qui explique : « Près des deux tiers de ces constructions en projet serviraient à des exports vers l’Europe, le reste répondant à la demande domestique et dans quelques cas à l’approvisionnement de sites de raffinage et de pétrochimie qui pourraient aussi contribuer à l’export. »

L’Afrique du Sud totalise le plus grand nombre de projets de gazoducs en Afrique, la plupart destinés à l’usage domestique, avec des projets majeurs pour relier le pays au Mozambique et à la Namibie, indique le rapport de Global Energy Monitor, qui estime que les gazoducs en projets en Afrique demanderait 89 milliards de US$ d’investissement.

« Sur ce total de demande estimée de capitaux, seulement 4 milliards de US$ sont attribués à des projets en cours de construction, ce qui laisse 85 milliards de US$ associés à des projets en phase de proposition. Le Mozambique et l’Afrique du Sud ont les estimations de demandes de capitaux les plus importantes avec respectivement 19 milliards de US$ et 17 milliards de US$ », détaille le rapport.

Sonatrach compte 1.376 km de gazoducs en projet

« Les compagnies qui sont donneurs d’ordre pour la construction de gazoducs en Afrique sont un mélange de sociétés gouvernementales et privées », relève la même source, qui précise que « sur la totalité, les compagnies gouvernementales représentent la majorité en termes de km de gazoducs en développement. »

Ainsi, selon la même source, la compagnie Nigerian National Petroleum Corporation qui appartient à l’Etat du Nigéria compte 6.135 km de gazoducs en développement, dont 1.427 km sont déjà en construction. En Afrique du Sud, la compagnie Transnet totalise 3.949 km de gazoducs en projet. En Algérie, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach compte 1.376 km de gazoducs en projet.

Le rapport qui cite l’édition 2022 de la revue Statistique des énergies modernes -Statistical review of modern energy- par BP, dont les données montrent qu’en 2021, 61% des exportations totales de gaz en provenance de l’Afrique étaient sous forme de GNL (Gaz naturel liquéfié). L’Algérie et le Nigéria mènent les exportations africaines de GNL, la première principalement en direction de la France et de la Turquie, et le second vers l’Espagne, le Portugal et la France.

Les 5 plus grands producteurs d’électricité à partir du gaz en Afrique

Les cinq plus grands producteurs d’électricité à partir du gaz en Afrique, sont l’Egypte (51.608 MW), l’Algérie (22.247 MW), le Nigeria (10.968 MW), la Libye (10.163 MW), la Tunisie (5.633 MW) et le reste de l’Afrique (8.623 MW). Le total d’électricité produite à partir du gaz en Afrique s’élève à 109.242 MW.

Selon le rapport de Global Energy Monitor : « La génération électrique en Afrique est dominée par le gaz naturel, qui représente 40% du total de production en 2020. Les données de GEM montrent un total de 109 242 MW pour les centrales de génération d’électricité en fonctionnement actuel au gaz en Afrique. La plupart de ces centrales sont en Afrique du Nord. En 2021, la Commission africaine pour l’Énergie a rapporté que, à l’exception de l’Angola, tous les pays africains qui produisent du gaz l’utilisent pour la génération d’électricité. »

600 millions d’africains n’ont pas accès à l’électricité

Le rapport note que 600 millions d’africains, soit 43% de la population globale n’ont pas accès à l’électricité. Selon la même source, « procurer un accès universel à une électricité propre, abordable et fiable est une des premières priorités en Afrique. »

« Malgré un potentiel abondant pour les énergies renouvelables, seulement 2% des investissements pour les énergies renouvelables dans les deux dernières décennies ont été faits en Afrique », relève le document.

Et d »ajouter : « Si l’on exclut l’Afrique du Sud, la consommation moyenne d’électricité par personne en Afrique sub-saharienne est seulement de 185 kilowatt-heures (kWh) par an. Le contraste frappant avec 6.500 kWh en Europe et 12.700 kWh aux États-Unis illustre le lien entre accès à l’électricité et développement économique. »

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