Un séminaire sur la problématique des céréales en Algérie sera organisé lundi 5 décembre 2022 à Mostaganem.
Intitulé « Problématique des céréales en Algérie : Entre réalités et perspectives », le séminaire sera organisé par l’Ecole supérieure d’agronomie (ESA) de Mostaganem. Il se tiendra à l’Hôtel Zohor à la ville de Mostaganem.
Trois grands thèmes seront abordés lors de ce séminaire à savoir : Les céréales en Algérie : Stockage et consommation. La céréaliculture dans le sud et le nordde l’Algérie. Problématique des variétés et semences. Ces thématiques seront animées par des Professeurs d’universités algériennes.
Ont été invités à participer à ce séminaire le ministère de l’Agriculture et du Développement rural; l’Office Algérien Interprofessionnel des Céréales (OAIC); l’Institut National d’Études de Stratégie Globale; le Moulin Sidi Bendhaiba.
Ont été invités également les Directions des services agricoles (DSA) et les Coopératives des céréales et légumes secs (CCLS) des wilayas de Mostaganem, Relizane, Saida, Mascara, Ain Témouchent, Sidi-Bel-Abbès et de Tiaret; la Direction de l’environnement, la Protection civile, la Sûreté nationale, la Gendarmerie nationale, les Associations de l’environnement.
La production de céréales ne couvre que 30% des besoins des algériens
Les organisateurs du séminaire ont souligné que « les céréales en Algérie occupent une superficie de 3,3 millions d’hectare », et que « la moyenne de la production sur les cinq dernières années ne dépasse guère 42 millions de quintaux. » « Cette production est très insuffisante. Elle ne couvre que 30% des besoins des algériens », ont-il relevé.
« Le déficit enregistré est comblé par les importations. Plusieurs sources concordantes indiquent que la facture d’importation des céréales est lourde de conséquence, soit plus de 1.8 milliards de dollars en 2020. L’importation du blé (dur et tendre) a représenté 65% des importations des céréales, dont le blé tendre représente 70% de l’importation du blé », ont précisé les organisateurs.
« Les études réalisées montrent que plusieurs facteurs impactent de façon chronique ce déficit, dont la faible pluviométrie qui perdure depuis plusieurs années, la mauvaise maitrise des itinéraires techniques, le mauvais choix des variétés de semences, les attaques des bioagresseurs et le choix des traitements phytosanitaires adéquats, etc. », ont-ils expliqué.
Et d’ajouter : « D’autres études mettent encore en cause le modèle de consommation des algériens qu’il faut revoir, rationaliser et l’adapter à la nouvelle conjoncture mondiale notamment celle relative à la difficulté de s’approvisionner continuellement du marché extérieur, ou plutôt réduire notre dépendance vis-à-vis des marchés mondiaux en blé. »
« Maitriser les pertes à la récolte couplée de moyens et modalités de stockage seront un challenge qu’il faut maitriser sur le plan économique et technique à moyen terme », ont estimé les organisateirs, qui ajoutent : « Ce sont autant de sujets et de préoccupations du secteur qui peuvent intéresser les décideurs, les opérateurs économiques, agriculteurs et enseignants chercheurs, dont il serait important de les aborder dans le cadre de ce séminaire. »