Le ministre des Finances, Ibrahim Djamel Kassali, a présenté, ce lundi, devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), un exposé sur les mesures les plus importantes contenues dans le projet de loi de finances 2023.
Dans son exposé, le ministre des Finances a fourni des indicateurs sur la clôture de l’année 2022 liés au social, dépenses de soutien, produit intérieur brut (PIB), taux de croissance, balance des paiements, réserves de change, taux d’inflation, l’indice de la consommation et la perception des impôts.
Il a expliqué le contexte macroéconomique budgétaire du PLF 2023, soulignant que l’Algérie a adopté un nouveau schéma de la gouvernance financière conformément à la loi 18-15.
Une augmentation des recettes budgétaires de 12%
Il a également souligné une augmentation des recettes budgétaires de 12% par rapport à la dernièree loi de finances complémentaire (LFC 2022).
Dans le détail, le ministre des Finances a indiqué que le PLF 2023 était élaboré sur la base d’un prix référentiel du baril de pétrole de 60 dollars pour la période entre 2023 et 2025, un taux de croissance moyen de 4,1% en 2023 et de 4,4% en 2024 et un niveau d’inflation de 5,1% en 2023 et de 4,6% en 2025.
Pour 2023, a-t-il précisé, le projet de loi de finances prévoit une augmentation des recettes budgétaires totales à 7.901,9 milliards de dinars et 13.786,8 milliards de dollars de dépenses, réparties sur les dépenses de fonctionnement, qui augmenteront à 9.767,6 milliards de dinars (+26,9%) et les dépenses d’équipement qui augmenteront à 4.019,3 milliards de dinars (+2,7%) par rapport à la loi de finances complémentaire (LFC) 2022.
Un déficit budgétaire de plus de 5.000 milliards DA en 2023
Sur la base des recettes et dépenses prévisionnelles, le déficit budgétaire passera de 4.092,3 milliards de dinars (-15,9 du PIB) dans les prévisions de clôture pour 2022 à un déficit moyen de 5.720,0 milliards de dinars sur la période 2023-2025 (-20,6% du PIB).
Selon les données présentées par le ministre des Finances, les recettes des exportations de biens devraient atteindre, en 2023, un montant de 46,3 milliards de dollars américains, contre 44,4 milliards de dollars dans les prévisions de la LFC 2022.
Ces recettes devraient enregistrer un légère hausse à 46,4 milliards de dollars en 2024 et à 45,8 milliards de dollars en 2025.
M. Kassali a, par ailleurs, affirmé que la baisse continue des importations de biens « renforce l’approche gouvernementale de rationalisation des importations ».