Lors de la rencontre Gouvernement-walis qu’il a présidée dimanche, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé le déblocage d’un projet d’une usine de production d’huile de table qui permettra à l’Algérie de produire ses huiles localement dans 6 à 7 mois.
Sans donner de détails sur le projet ou l’investisseur, le président Tebboune a indiqué que c’est un projet qui couvre toutes les étapes, allant de l’agriculteur producteur de colza en passant par la trituration puis le conditionnement.
« Il y a un projet qui permettra à l’Algérie de produire ses huiles, allant de l’agriculteur producteur de colza en passant par la trituration puis le conditionnement », a-t-il dit. Selon le président Tebboune, ce projet était gelé et n’avait plus d’autorisation alors qu’il a été construit.
« Nous n’allons pas démolir cette usine », a-t-il indiqué, en ajoutant qu’il fallait prendre d’autres mesures que de bloquer l’usine et la laisser fermée. « C’est vrai qu’il fallait qu’il respecte la loi, mais où étions-nous quand il n’a pas respecté la loi », a déclaré le chef de l’Etat.
« On laisse l’usine atteindre un taux de construction de 80%, et on dit qu’il n’a pas respecté la loi. Mais tu étais où toi quand le projet était à l’étape des fondations », a-t-il dit devant les walis. Il a ajouté qu’il fallait l’arrêter au début des travaux.
« Je souhaite que l’agriculture industrielle devienne une réalité dans notre pays », a-t-il indiqué, en évoquant projets d’autres projets d’investissement en cours d’étude concernant des usines de production de sucre issu de la betterave sucrière, ou de production locale du lait en poudre. Ces projet, a-t-il dit, permettront de « créer une dynamique économique et des emplois, en sus de garantir le transfert technologique ».
Le président de la République s’est attardé sur le dossier de l’investissement et les mesures prises à l’échelle locale et nationale à travers l’encouragement de l’entrepreneuriat, notamment auprès des jeunes, et la levée des obstacles à caractère administratif ou foncier sur les projets.
A ce propos, le président de la République a fait savoir qu’en trois mois seulement, 850 projets ont bénéficié d’une levée du gel, des usines activant dans différents secteurs, ajoutant que plus de 51.000 emplois étaient gelés « sur ordre ou par une décision ».
Quant aux start-up, il a rappelé que leur nombre s’élevait à 4970 activant dans différents domaines et secteurs, soulignant que ce type de sociétés incitait les jeunes à innover. Il a appelé, dans ce cadre, les walis à faciliter la tache aux jeunes intéressés par l’investissement et voulant accéder à l’entrepreneuriat.
Abordant la question du foncier industriel, le Président Tebboune a affirmé qu’il était « disponible », incitant les walis à retirer le foncier octroyé aux investisseurs n’ayant pas concrétisé leurs projets.
Après avoir souligné l’impérative révision des textes juridiques relatifs au foncier industriel, le président de la République a appelé à l’activation de toutes les mesures inscrites dans les textes d’application de la nouvelle loi sur l’investissement, et ce, « avant la fin de l’année en cours ».
Selon le Président Tebboune, il existe près de 4.922 hectares de foncier industriel inexploités répartis sur les zones industrielles et zones d’activités à travers l’ensemble du territoire national, relevant que plusieurs zones industrielles pâtissaient d’un manque d’aménagement et d’entretien.
Il préconisera pour régler ce problème la création de coopératives regroupant les investisseurs privés en vue d’assurer l’entretien de ses zones industrielles.