L’ambassadeur de Russie en Algérie, Valerian Shuvaev, s’est exprimé, ce jeudi, au sujet de l‘augmentation des livraisons de gaz algérien vers l’Europe, dans le contexte actuel, marqué par l’arrêt des approvisionnements russes vers le Vieux continent via le gazoduc Nord Stream I.
Lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de l’ambassade de Russie à Alger, le diplomate russe a dit que la Moscou comprend que l‘Algérie augmente ses approvisionnements en gaz vers l’Europe après l’arrêt de l’approvisionnement russe.
« Cela ne dérange pas la Russie, mais nos partenaires ont le droit de profiter de la situation internationale, notamment avec la hausse des prix du gaz », a déclaré Valerian Shuvaev, dont les propos ont été rapportés par le journal El Khabar.
L’ambassadeur russe a ajouté que la Russie n’allait s’effondrer en arrêtant l’exportation de gaz vers l’Europe, mais allait réorganiser plutôt les choses dans de nouveaux cadres, même si cela nécessite des mesures et du temps.
Le diplomate russe a fait savoir qu’il existe une coopération et une coordination entre les deux pays au niveau de l’OPEP et de l’OPEP+, et qu’il y a des réunions en cours pour parvenir à une vision commune.
Vendredi 2 septembre, Gazprom a annoncé que le gazoduc Nord Stream, reliant la Russie au nord de l’Allemagne, qui devait reprendre du service samedi dernier après une interruption de trois jours pour des opérations de maintenance, serait finalement « complètement » arrêté jusqu’à la réparation d’une turbine, sans préciser de délai.
Le président russe, Vladimir Poutine a déclaré mercredi que la Russie ne livrera plus de pétrole ou gaz aux pays qui plafonneraient les prix des hydrocarbures vendus par Moscou. Plafonner les prix « serait une décision absolument stupide », a lancé M. Poutine lors d’un forum économique à Vladivostok (Extrême-Orient russe).
« Nous ne livrerons rien du tout si c’est contraire à nos intérêts, en l’occurrence économiques. Ni gaz, ni pétrole, ni charbon (…). Rien », a-t-il ajouté, démentant que Moscou utilisait l’énergie comme une « arme » contre l’Europe, quelques jours après l’arrêt des livraisons de gaz russe via le gazoduc Nord Stream.