L’Algérie a suspendu le 8 juin dernier le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu en 2002 avec le Royaume d’Espagne. Cette décision a été suivie immédiatement par le gel des domiciliations bancaires des opérations de commerce extérieur de produits et services, de et vers l’Espagne.
Ces décisions sont intervenues en réaction au revirement du gouvernement espagnol, dirigé par Pedro Sanchez, sur la question du Sahara occidental.
Plus d’un mois après, les services des Douanes algériennes, concernés par l’exécution de cette décision relative à la suspension du Traité d’amitié dans son volet commercial, n’ont pas encore les modalités d’application.
En effet, dans une correspondance, la direction régionale des douanes d’Alger-Port, a fait part au directeur général des Douanes, « des difficultés rencontrées quant à l’interprétation et l’application de la décision du ministère des Finances, se rapportant à la décision de suspension immédiate du traité d’amitié et de coopération avec l’Espagne ».
La direction technique du Port d’Alger a fait savoir que ses services « hésitent quant à la manière de prendre en charge le traitement des marchandises », importées de l’Espagne ou d’origine espagnoles, selon le document relayé par plusieurs médias.
La même source cite, à ce propos, les opérations commerciales ou d’expédition de marchandises espagnoles vers l’Algérie, effectuées avant le 09 juin 2022, date de prise de décision du gel du traité. Sont également concernés les produits d’origine espagnole mais en provenance d’autres pays que l’Espagne, ainsi que ceux en provenance d’Espagne mais originaires d’autres pays.
Ainsi, les services des Douanes du Port d’Alger demandent plus de clarté au sujet des marchandises espagnoles qui doivent obéirent à cette mesure et ceux qui ne sont pas concernées.