Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a été interrogé, ce jeudi, à l’Assemblée populaire nationale (APN), sur l’absence des bureaux de change à ce jour.
Répondant à une question d’un député à ce sujet, lors d’une plénière consacrée aux questions orales, M. Raouya a précisé que les investisseurs ne manifestaient pas d’intérêt pour cette activité, relevant qu’il n’existait pas de demande d’ouverture de bureaux de changes.
Ce dossier relève exclusivement des responsabilités de la Banque d’Algérie qui a mis en place un cadre règlementaire régissant l’activité des bureaux de change et permettant d’assurer la traçabilité, la transparence et le contrôle des transactions y afférentes, en vue de garantir le respect des dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent ainsi que les objectifs de la politique de change, a expliqué le ministre des Finances.
Par ailleurs, le ministre a fait savoir que la Banque d’Algérie suivait l’évolution du marché des changes, ce qui permet d’opérer les changements nécessaires en ce qui concerne le cadre réglementaire dans le but de s’adapter aux besoins et aux objectifs économiques du pays.
Concernant la possibilité de prise de mesures permettant aux propriétaires de véhicules touristiques et utilitaires de bénéficier d’une exonérations en termes de droits douaniers et de la TVA, le ministre a fait savoir que ces avantages étaient dédiés à une catégorie bien définie par la législation en vigueur dans ce cadre, à savoir les invalides de la guerre de libération nationale, les fils de chahid handicapés et les personnes invalides dans un cadre civil.
Une telle proposition élargirait le champs de subventions de manière injustifiée contrairement à la politique mise en place portant rationalisation des politiques de subvention économique et orientation de la subvention en faveur des ayants-droit.
Généraliser ces avantages à d’autres catégories aura « de lourdes conséquences économiques », sous forme de prélèvements considérables des recettes fiscales et une charge qu’auront à assumer les ministères concernés par ces exemptions, a-t-il encore dit.
A une question d’un député sur l’indépendance du commissaire aux comptes dans l’exercice de ses missions de contrôle, le ministre des Finances que la nomination des commissaires aux comptes au niveau des entreprises s’effectuaient en toute transparence conformément à la loi.
« L’Etat algérien a initié la réforme juridique des professions comptables à travers la loi 10-01 du 29 juin 2021, relative aux professions d’expert comptable, de commissaire aux compte et de comptable agrée », a répondu le ministre.
Ce nouveau cadre juridique, ajoute le ministre, garantit la consécration de mécanismes visant « la transparence dans la gestion » conformément aux principes de concurrence, en se basant sur un cahier des charges pour la désignation des commissaires aux comptes au niveau des entreprises dans le cadre des règles de comptabilité financière, explique-t-il, ajoutant que le cahier des charges est l’une des méthodes efficaces garantissant l’égalité des chances entre candidats.
« Le choix des commissaires aux compte demeure tributaire des garanties protégeant le commissaire et l’assistant dans ses mission sans pression ni népotisme », a-t-il assuré, soulignant « le rôle de contrôle du ministère des Finances en vue de garantir la régularité des procédures suivies pour choisir les commissaires aux comptes ».