Des ralentissements et des coupures de l’accès à internet ont été signalés mercredi matin dans plusieurs grandes villes françaises, après que des actes de vandalisme eurent touché le réseau de fibres optiques, selon des sources concordantes.
Le ministère de l’Économie a confirmé à l’AFP avoir été informé du problème de « tuyaux sectionnés » qui pourraient correspondre à des actes de vandalisme.
« Ce genre d’incident, de cette ampleur, ça n’arrive jamais », a déclaré à l’AFP une source proche du dossier.
« C’est la première fois et on ne sait pas qui c’est, pour l’instant », a-t-elle poursuivi, indiquant que des dispositifs de surveillance avaient été mis en place pour éviter que cela n’arrive ailleurs.
L’opérateur Free, largement affecté, a signalé sur Twitter de « multiples actes de malveillances » sur l’infrastructure fibre, survenus durant la nuit et désormais « circonscrits ».
« Les attaques ont eu lieu à 4h00. Depuis ce matin, les équipes sont mobilisées », a déclaré à l’AFP l’opérateur qui espère que le réseau sera « rétabli dans la journée ».
L’opérateur SFR, également concerné, a confirmé « plusieurs coupures de fibre » autour de Lyon (centre-est) et en Ile-de-France (région parisienne), dont l’origine est « inconnue ». « Les équipes sont sur le pont » et les « travaux sont en cours », a poursuivi l’entreprise.
En revanche, leur concurrent Bouygues Telecom « n’utilise pas les liens concernés par ces dysfonctionnements et les services mobiles et fixes sont assurés normalement », a déclaré le groupe à l’AFP.
« Trois des quatre artères de Free, qui constituent la colonne vertébrale de leur réseau ont été vandalisées », ont indiqué d’autres sources.
Sur Twitter, plusieurs clients de l’opérateur à Grenoble et Strasbourg (Est) se sont plaints de n’avoir plus aucun débit internet via leur Freebox après une coupure survenue dans la nuit.
A Strasbourg, le fournisseur de services « cloud » (informatique dématérialisée), Agora Calycé avait également annoncé à 7h25 sur Twitter subir « actuellement un incident multi opérateur national » qui affecte les clients « raccordés en fibre ».
« C’est un peu comme si des autoroutes étaient coupées et qu’il fallait rediriger le trafic sur des nationales », a commenté Sami Slim, directeur général de Telehouse, l’une des plaques tournantes du trafic internet en France.
En construisant de nouvelles « routes » pour contourner les perturbations, « ça fonctionne, il peut y avoir des petites coupures ça et là mais internet fonctionne », a-t-il ajouté.
AFP