Le directeur général de l’Agence nationale des barrages et transferts (ANBT) Messaoud Maatar, s’est exprimé sur le taux de remplissage des barrages, après les précipitations des dernières semaines.
Cité par le journal El Watan dans son édition de samedi 16 avril, le DG de l’ANBT a jugé qu’il est prématuré de se prononcer sur l’incidence réelle de ces précipitations sur le taux de remplissage des barrages.
« Ce n’est qu’après 48 heures de pluie que nous pourrons faire nos estimations. D’ici là, il faut savoir que les pluies qui tombent sur la ville vont directement à la mer. Ce n’est que celles qui tombent sur les bassins versants qui ramènent vers les barrages qui sont réellement exploitables », a-t-il dit, en faisant savoir au passage que le taux de remplissage des barrages ne dépasse pas les 39,47%.
Dans le détail, le DG de l’ANBT a fait état de 19% de taux de remplissage pour l’axe de Tizi Ouzou (barrage Taksebt) jusqu’à Tipasa, la région du Chelif avec 29%, l’Extrême Ouest avec 24% et la région Est avec 61%.
Expliquant que le pronostic réel sur l’autonomie des barrages et leurs capacités à assurer les besoins en eau durant la saison estivale, se fera vers la fin du mois de mai. M. Maatar a considéré que « le taux actuel n’est pas encore suffisant, étant donné qu’il faudrait, selon ses propos, un minimum de 50% de taux de remplissage pour évoquer un été serein en matière de ressources. »
Evoquant la politique de réduction des quantités d’eau distribuées, le DG de l’ANBT a expliqué : « Notre but est de tenir le coup jusqu’à la nouvelle saison hivernale. Donc, nous mettons en place une stratégie de restrictions et de rationnement des quantités. Au lieu d’aller vers 150 000 m3 par jour, nous irons jusqu’à 80 000 m3 seulement. Ce scénario dépend, bien sûr, des quantités de pluie collectées et des précipitations ».