Le Pôle pénal économique et financier du Tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a reporté jeudi, le procès de l’ancienne ministre de la Culture, Khalida Toumi, poursuivie pour des chefs d’accusation liés à la corruption, au 24 mars en cours, rapporte l’agence APS.
Le report de ce procès intervient afin de parachever l’audition des plaidoiries dans l’affaire de l’ancien wali de Mostaganem, Abdelwahid Temmar, conduite par le même juge, selon la même source, qui précisé que lors de la même audience, la demande introduite par le collectif de défense pour la mise en liberté de l’ancienne ministre a été rejetée.
Placée en détention provisoire depuis novembre 2019 au niveau de l’établissement pénitentiaire de Koléa, Khalida Toumi est poursuivie pour « abus de fonction, dilapidation de deniers publics et octroi d’indus avantages ».
Plusieurs responsables du secteur de la Culture sont également poursuivis dans cette affaire, notamment ceux qui étaient en charge de la gestion des événements culturels durant la période où Khalida Toumi était à la tête du secteur, dont +Tlemcen, capitale de la culture islamique+ en 2011.
Dix ans de prison ferme requis contre Abdelwahid Temmar
Selon l’APS, le Procureur de la République près le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed (Alger) a requis, mercredi, des peines allant de deux (02) à dix (10) ans de prison ferme à l’encontre de l’ancien wali de Mostaganem Abdelwahid Temmar et des autres coaccusés poursuivis dans des affaires de corruption.
Le Procureur de la République a requis une peine de 10 ans assortie d’une amende d’un (1) million DA contre, outre la privation du droit de se porter candidat pour cinq années, à l’encontre de Abdelwahid Temmar poursuivi, entre autres, pour abus de fonction et dilapidation de deniers publics.
Il a été également requis, à la même audience, une peine de cinq (5) ans de prison ferme assortie d’une amende d’un (1) million DA et la privation du droit de se porter candidat contre les accusés, Far Bachir, Ben Bada Bachir et Belgroun Abderrahmane.
Egalement pour les autres accusés dont Sellal Fares, Hadad Ali, Hadad Omar, Sahraoui Abdelmalek, Benyamina Youcef, Kouninef, Menad Abderrachid, Menad Sofiane, Ouamer Chafik et Soufi Imad, le procureur de la République a requis une peine de six (6) ans de prison ferme assortie d’une amende d’un (1) million DA.
Le procureur de la République a requis une série de peines à l’encontre des sociétés poursuivies, dont une amende de 5 millions Da contre chaque société et l’annulation de toutes les décisions administratives contenant octroi d’avantages à toutes les personnes physiques ou morales impliquées, outre la confiscation de tous les biens immobiliers, meubles et immeubles, ainsi que les fonds se trouvant dans les comptes bancaires saisis.
Dans sa plaidoirie, le procureur de la République a souligné que cette affaire concernait les biens de l’Etat et l’argent du peuple ainsi que le changement de la nature des terres agricoles et l’octroi de foncier industriel, touristique et agricole de manière illégale, relevant l’existence de « preuves tangibles contre les accusés reflétant une violation flagrante des lois de la république ».
Pour rappel, ce procès devra se poursuivre avec les plaidoiries de la défense des accusés.