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Détenus d’opinion, liberté d’expression, relations avec la France et le Maroc : les déclarations du président Tebboune

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Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a accordé une entrevue à des médias nationaux diffusée mardi soir. Au cours de cette entrevue, le chef de l’Etat a été questionné sur plusieurs sujets de l’actualité notamment les détenus d’opinion, la liberté de la presse, les relations de l’Algérie avec la France et le Maroc.

Le président Tebboune a déclaré qu’il n’existait pas en Algérie de « détenus d’opinion », ajoutant que « l’opposition au pouvoir et la liberté d’expression sont garanties par la Constitution sans que cela permette de semer la zizanie et le chaos ou encore porter atteinte à la sécurité publique ».

Pour M. Tebboune « la construction de la démocratie passe par une liberté d’expression réelle et responsable et non pas la liberté de sabotage », ajoutant que « rédiger un article hostile à l’Armée nationale populaire (ANP), par exemple, est comme travailler dans une cinquième colonne mobilisée pour nuire au moral de l’armée, chose que certains ont fait en collaboration avec des ambassades étrangères ».

Le Président a rappelé que « la Constitution garantit la liberté d’expression, et que la présence de chaînes de télévision et de radio activant illicitement sans qu’elles soient fermées prouve que n’avons pas restreint les libertés, mais ce qui a été constaté, c’était bien le recul des cas d’attaques et de diffamation à travers ces espaces étant donné que les injures sont désormais un acte puni par la loi ».

Le président de la République a évoqué les dispositions de la Constitution en matière d’exercice des libertés, soulignant : « Il y a ceux qui refusent de demander des autorisations pour tenir des sit-in. Ainsi, ils doivent en assumer la responsabilité, car la loi est claire et toute violation de cette dernière ou atteinte à l’ordre public est considérée comme un acte dangereux ».

« Les choses vont bientôt changer »

M. Tebboune a rappelé que « l’Algérie compte actuellement plus de 8000 journalistes et plus de 180 journaux nationaux imprimés sans paiement des frais y afférents alors qu’il était possible de leur imposer des restrictions, chose que nous n’avons pas faite. Il existe également une vingtaine de chaînes de télévision qui sont considérées comme des chaînes nationales, alors qu’elles ne sont pas légalement réglementées ».

« Les choses vont bientôt changer, car d’ici un mois la nouvelle loi sur l’information qui régit le champ audiovisuel en Algérie sera promulguée », a-t-il rassuré.

Le Président Tebboune est revenu également sur « les dépassements enregistrés dans le secteur des médias auparavant », où, a-t-il dit « certains ont travaillé pour des institutions étrangères ».

« La liberté d’expression ne signifie nullement porter atteinte à la liberté pour laquelle les martyrs de la nation se sont sacrifiés », a-t-il soutenu.

Tebboune a également qualifié de « propos sans fondements et dénués de sens », les prétendues restrictions imposées aux activités des partis politiques de l’opposition, indiquant que « les autorités n’ont aucun profit à tirer pour faire cela. Toutefois, défier les autorités en refusant de soumettre des demandes d’accréditation pour constituer des partis est une question qui doit nous interpeller ».

« La démocratie est une école et une affaire de société. Celui qui s’adapte avec la démocratie vivra paisiblement », a conclu le président de la République.

Il y a un dégel dans  les relations entre l’Algérie et la France

Répondant à une question sur le récent entretien téléphonique avec son homologue français Emmanuel Macron, le président Tebboune a affirmé qu' »il y a un dégel dans les relations avec la France » et que « l’Algérie est un pays incontournable pour l’Afrique et une puissance africaine avérée ».

Le chef de l’Etat qui a notamment mis l’accent sur la nécessité d’une « entente » basée sur le respect mutuel, a toutefois relevé qu’il ne pouvait pas « dire plus que cela dans le soucis de ne pas influencer sur le processus électoral en France » qui s’apprête à organiser une élection présidentielle en avril prochain.

« De manière générale, les choses se sont tassées », a-t-il dit, rappelant les résultats « très positifs » ayant couronné la récente réunion tenue à Alger entre une délégation française conduite par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères français avec une délégation conduite également par le SG du MAE algérien.

Le Président Tebboune a indiqué que « les choses commencent à prendre une autre direction », évoquant, à ce propos, le « geste » de Macron qui a rendu hommage aux victimes des manifestations pour la paix et contre l’OAS en Algérie, le 8 février 1962, réprimées dans le sang à la station de métro Charonne à Paris, par le préfet de police, Maurice Papon.

Les choses se sont «aggravées davantage» avec le Maroc

Concernant les relations avec le Maroc, rompues depuis le mois d’août 2021, le président de la République a indiqué que les choses « n’ont pas changé, depuis le début de la crise, pis elles sont aggravées », relevant que Rabat, soutenu par l’entité sioniste, se sert d’un appareil de propagande et de fake-news contre l’Algérie. 

« Actuellement, le Maroc s’appuie sur la propagande et les fake-news avec le soutien d’Israël », a-t-il dit.

Il a souligné que le citoyen algérien était conscient que « tout ce qui porte atteinte à l’unité nationale et tente d’attaquer l’Armée et tout ce qui vise à inventer des problèmes entre le Président et l’Armée etc.. viennent de l’appareil de propagande mobilisé par le voisin contre l’Algérie, et soutenu par Israël ».

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