Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, s’est à nouveau exprimé sur le dossier de l’automobile : l’industrie automobile et l’importation des véhicules neufs.
Dans un entretien accordé à l’agence APS publié ce samedi 12 février, le ministre a annoncé une nouvelle stratégie de la filière automobile. Selon lui, cette nouvelle stratégie prévoyait la fabrication de véhicules électriques et hybrides pour cadrer avec les objectifs tracés en matière de transition énergétique.
« La nouvelle stratégie tracée pour l’industrie automobile tient en compte la fabrication de véhicules électriques et hybrides, au diapason de l’évolution des voitures à moyen et à long termes, et ce, pour cadrer avec les objectifs de la transition énergétique adoptée dans plusieurs pays à travers le monde », a-t-il précisé.
En réponse à une question sur les négociations en cours avec plusieurs marques internationales sur d’éventuels projets de construction automobile en Algérie, le ministre a dit que « l’investissement dans les énergies propres et renouvelable est au centre de nos intérêts ».
« Des négociations ont été tenues, en effet, avec plusieurs constructeurs automobiles intéressés par l’implantation d’usines locales en Algérie, et s’inscrivant dans le cadre des prochaines rencontres visant la mise en place d’un cadre réglementaire régissant ce créneau, avant de choisir les meilleures offres profitables à nos intérêts économiques mais également à ceux des constructeurs investisseurs en toute transparence et impartialité », a-t-il soutenu.
De surcroît, le ministère de l’Industrie s’attèle depuis quelques mois à « l’examen de plusieurs scénarii pour la relance de ce segment d’activité, afin d’éviter de répéter les mêmes erreurs qui ont coûté des sommes colossales en devise sans pour autant atteindre les objectifs escomptés ».
Cependant, a fait remarquer le ministre, « le retour à l’importation des véhicules, qui est principalement à l’origine de l’hémorragie des devises, doit aller de pair avec la relance d’une véritable industrie mécanique orientée, au début, vers le marché national avant d’explorer d’autres voies d’exportation une fois maitrisée ».
Concernant l’importation de nouveaux véhicules, Ahmed Zeghdar a indiqué que le cahier des charges fixant les conditions d’exercice de cette activité avait été révisé « en application des instructions du président de la République », en y introduisant quelques amendements censés conférer davantage de facilitations.
Toutefois, le comité technique interministériel chargé de l’étude et du suivi des dossiers relatifs à l’activité des concessionnaires de véhicules neufs continue à examiner les 73 dossiers déposés par les opérateurs souhaitant se lancer dans cette activité.
Concernant les dossiers traités, ajoute M. Zeghdar, le comité a émis des réserves concernant des dysfonctionnements techniques, assurant que les opérateurs dont les dossiers avaient été rejetés pourront introduire des recours auprès de la commission des recours pour examiner les motifs du rejet avancés par le comité technique.
La commission des recours a reçu jusque-là 46 recours pour examen, a fait savoir le ministre, rappelant que la loi en vigueur n’interdit pas l’importation à titre individuel de nouveaux véhicules.