Afin d’encourager la concurrence entre commerçants et contribuer à la baisse des prix et à la stabilité du marché, notamment à l’approche du mois sacré de Ramadhan, l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA) a appelé lundi au recours, temporairement et exceptionnellement, à l’importation des fourrages et des viandes, rapporte l’agence APS.
Dans une conférence de presse sur « le marché des viandes et les prix », le président de l’ANCA, Hadj Tahar Boulenouar a expliqué que « l’importation des aliments de bétails est aujourd’hui exclusivement du ressort d’une entreprise publique, ce qui a engendré la hausse des prix et le désintérêt de nombreux éleveurs ayant préféré d’abandonner l’élevage ».
Il est donc nécessaire, a-t-il plaidé, d’attribuer aux opérateurs privés des autorisations d’importation des fourrages pour encourager les éleveurs à perpétuer leur activité, mais également l’importation des viandes (rouges et blanches) notamment à l’approche du mois de Ramadhan où la demande sur les viandes est plus accrue, soit entre 120.000 et 130.000 tonnes ».
Le besoin national annuel en viandes est estimé à 1.2 millions de tonnes
Pour assurer des prix compétitifs des viandes durant le mois sacré, M. Boulenouar a appelé à « ne pas accorder des autorisations d’importation des veaux destinés à l’abattage au même opérateur , en vue de garantir la compétitivité et réduire les prix, et ce, dans l’intérêt du pouvoir d’achat du citoyen ».
Après avoir rappelé que le besoin national annuel des viandes blanches et rouges est estimé à 1.200.000 tonnes et que la production locale ne dépasse pas 1 million de tonne, le même responsable a insisté sur « la nécessité de couvrir ce manque à travers l’importation, en exemptant les commerçants de viandes de l’augmentation des taxes douanières ».
De son côté, le président de la Commission nationale des commerçants de viandes relevant de l’association, Merouane El Khir a insisté, pour sa part, sur la nécessité d’accélérer la création d’un marché de gros des viandes suivant les normes internationales reconnues, rappelant l’existence d’un projets en cours d’étude en vue de créer pareil marché au niveau de la commune d’Ouled Chebel dans la daïra de Birtouta (Alger), avec une superficie estimé à 6,7 hectares.