Le PDG du groupement Algeria Corporate Universities (GACU), Ghrieb Sifi, a annoncé dimanche la fabrication d’un moteur marin algérien avec un taux d’intégration nationale de 70%.
Inervenant sur les ondes de la radio chaîne II, M. Sifi a précisé que ce projet « phare » qui s’inscrit dans le développement de la construction navale, a été réalisé dans le cadre d’un partenariat élargi liant le GACU avec le groupe de services portuaires « Serport », l’entreprise des moteurs « EMO » de Constantine et la Direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique (DGRSDT).
Qualifiant ce projet d’un « grand pas » accompli dans le domaine de la construction navale en Algérie, le PDG de GACU a indiqué que ce moteur est déjà opérationnel au niveau du port d’Annaba et sera suivi par la réalisation d’autres types de moteurs. Selon M. Sifi, la réalisation de cet équipement permettra de réduire considérablement la facture d’importation, soulignant que le prix du moteur importé est estimé à 10 millions de dinars, alors que celui fabriqué localement ne dépassera pas les 2,5 millions de dinars.
M. Sifi a expliqué que les équipes de recherche chargées de la réalisation de ce projet, basé sur le « Reverse engineering », ont démonté un moteur d’une marque connue. Ceci a permis de constater, a-t-il ajouté, une ressemblance entre ce moteur est celui fabriqué en Algérie. « Nous avons donc effectuer des changements du système de refroidissement et du système anticorrosion pour adapter le moteur local au secteur maritime », a-t-il fait savoir.
L’autre projet réalisé par le GACU est celui de l’élaboration d’un référentiel des compétences des métiers de l’Industrie nationale réalisé en collaboration avec les groupes industriels algériens. Il s’agit, selon M. Sifi, d’un outil très important pour l’université permettant de concevoir des programmes de formation dans les métiers de l’industrie afin d’éviter la déperdition du savoir.
Parmi les autres projets qui seront lancés prochainement par le groupement, l’intervenant a évoqué la création d’un centre de contrôle de conformité des produits importés ou exportés et qui sera concrétisé avec une compétence nationale. « Nous avons entamé des négociations pour créer un centre d’homologation et de certification en Algérie en collaboration avec une compétence algérienne qui a donné son ac cord pour lancer ce projet. La mise en place de cette institution va permettre d’épargner beaucoup d’argents en matière d’expertise étrangère des produits et pour qualifier le produit algérien à l’exportation », a-t-il assuré.
M. Sifi a cité, dans le même sillage, la création durant cette année, de deux à trois pôles technologiques de développement industriel, dans le cadre de la concrétisation des conventions de partenariat signées en juillet 2020 avec des universités algériennes portant sur la création de pôles technologiques dans les domaines de la mécanique, l’agroalimentaire, la céramique, la mécatronique, ainsi que le génie pharmaceutique.
« Nous avons mis tous les moyens mutuels des deux secteurs (industrie et enseignement supérieur) pour lancer en 2022 de deux ou trois pôles technologiques qui seront opérationnels sur le terrain », a-t-il indiqué. La forme juridique du GACU sera également transformée de la forme de Groupe d’intérêt économique (GIE) en une société par actions (SPA), et ce, pour plus de flexibilité et en vue d’élargir le nombre de partenaires, a-t-il par ailleurs signalé.