Le juge d’instruction près le pôle pénal financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed a entendu, mercredi, les principaux accusés dans l’affaire du Groupe Amenhyd, poursuivis dans des affaires de corruption.
Le premier jour du procès a été consacré à l’audition des frères Chelghoum, propriétaires du groupe spécialisé dans l’hydraulique.
Répondant aux questions du juge, le Directeur général de la société Amenhyd, Mohamed Bachir Chelghoum, a rejeté les chefs d’accusations retenus contre lui, affirmant que la société, qui existe depuis 30 ans, a réalisé pas moins de 60 projets, notamment dans le secteur de l’hydraulique et des ressources en eau, comme l’épuration et l’analyse des eaux, dans le cadre de la loi, affirmant qu’aucune violation de la législation en vigueur en matière des marchés publics n’a été relevée.
Mêmes réponses fournies par le DG du Groupe, Djamel Eddine Chelghoum qui a fait savoir que la société Amenhyd a payé plus de 2.800 milliards de centimes au fisc et que l’Inspection générale des finances (IGF) « n’avait trouvé aucune violation dans l’expertise qu’elle a réalisée ».
« Le groupe n’a bénéficié d’aucun traitement de faveur pour décrocher les projets, preuve en est que plusieurs projets ont été octroyés à des sociétés étrangères », a-t-il dit.
D’autres gérants du groupe, en l’occurrence, les deux frères Abdelaziz et Abdelkader Chelghoum ont été entendus et ont rejeté les faits qui leur sont reprochés.
Ont été également entendus, certains cadres dans le ministère des Ressources en eau, l’ancien wali d’Ain Defla, Abbas Kamal et Derfouf Hajri qui était wali de Relizane, poursuivis dans cette affaire, pour octroi de privilèges et de lots de terrain aux propriétaires du groupe par des moyens contraires à la législation.
Le procès se poursuivra, jeudi, par l’audition de l’ancien Premier ministre, Abdelmalek Sellal, poursuivi dans cette affaire, en sa qualité d’ancien ministre des Ressources en eau.
L’ancien ministre du même secteur, Hocine Necib, ainsi que l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, seront également entendus.
Les deux anciens responsables sont poursuivis, entre autres, pour octroi de privilèges injustifiés, dilapidation de deniers publics, abus de fonction et conflit d’intérêt.
APS