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Omicron, nouvelle menace pour les cours de pétrole

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Les analystes spécialisés ont revu à la baisse leurs prévisions d’évolution des cours du pétrole pour 2022, la propagation du variant Omicron du coronavirus menaçant de freiner la reprise de la demande alors qu’une partie des pays producteurs augmentent leur production, montre vendredi une enquête de Reuters.

Menée auprès de 35 économistes et analystes financiers, elle fait ressortir une prévision de prix moyenne de 73,57 dollars pour le baril de Brent, soit 2% de moins qu’en novembre. Il s’agit de la première baisse enregistrée pour les estimations 2022 depuis le mois d’août.

Le cours du brut léger américain (WTI) est quant à lui attendu à 71,38 dollars en moyenne pour l’année à venir, contre 73,31 dollars dans le consensus de novembre.

Avec le ralentissement de la croissance de la demande de pétrole, la poursuite de la croissance de l’offre et l’atténuation des tensions sur le marché de l’énergie, nous nous attendons à ce que le solde du marché pétrolier augmente au lieu de diminuer en 2022 et prévoyons donc que les cours s’orientent à la baisse par rapport aux niveaux actuels », explique Norbert Rücker, analyste de la banque suisse Julius Baer.

Le baril de Brent se traite vendredi juste en dessous des 80 dollars et s’achemine vers une hausse de 52% sur l’ensemble de l’année, grâce à la reprise de la demande après la crise du coronavirus.

Mais l’émergence ces dernières semaines du variant Omicron, qui a conduit de nombreux pays à annoncer de nouvelles restrictions sanitaires, pourrait freiner voire interrompre cette reprise si ces mesures sont prolongées ou durcies.

En attendant que le pic de la phase Omicron soit passé, les cours du pétrole devraient rester volatils, explique Edward Moya, analyste senior d’OANDA, ajoutant que le marché doit aussi prendre en compte l’augmentation progressive de la production de l’Opep+.

L’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses grands alliés regroupés sous cette appellation doivent débattre mardi prochain, 4 janvier, de leur stratégie de production. Lors de leur dernière réunion, ils avaient décidé de s’en tenir à une augmentation de l’offre de 400.000 barils par jour (bpj) chaque mois.

« Pour ce qui est de l’offre, la stratégie de l’Opep+, les discussions entre les Etats-Unis et l’Iran sur le nucléaire et la rapidité de la reprise de la production du schiste américain vont tous jouer un rôle mais ce sera secondaire par rapport à l’évolution de la demande », estime Suvro Sarkar, analyste de DBS Bank.

Les prévisions des économistes et analystes interrogés concernant la croissance de la demande en 2022 s’échelonnent entre 3,2 et six millions de bpj.

Reuters

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