L’importation des vaches laitières sera ouverte début janvier 2022, a annoncé, ce mardi, le ministre de la Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni.
L’importation des vaches laitières par des opérateurs du domaine sera soumise à des conditions fixes et précises, respectant la qualité des vaches importées, a précisé le ministre de l’Agricutlure, au deuxième jour de sa visite de travail et d’inspection dans la wilaya d’El Bayadh, où il a tenu une rencontre, au niveau de la salle de délibérations de l’APW, avec les représentants de différentes corporations agricoles, des présidents des conseils interprofessionnels locaux de différentes filières agricoles et d’investisseurs du secteur agricole, selon un compte-rendu de l’agence APS.
Mettant l’accent sur la nécessité de développer la filière d’élevage des vaches laitières, d’encourager et d’accompagner les éleveurs à fournir des matières consommables et de renforcer les laiteries avec du lait frais, ainsi que réduire la facture d’importation du lait en poudre de l’étranger, M. Henni a appelé les jeunes à accéder au domaine de l’investissement agricole stratégique prometteur et bénéficier, dans ce cadre, des différentes formes de soutien et d’accompagnement fournis par l’Etat, ainsi que la création de coopératives agricoles dans cette filière et d’autres domaines agricoles.
En réponse aux inquiétudes des éleveurs et maquignons, notamment en ce qui concerne l’approvisionnement en aliments du bétail, dont les prix sont sensiblement élevés sur les marchés parallèles, le ministre a déclaré que son département ministériel accorde une grande attention à l’approvisionnement en aliments du bétail, notamment à travers la distribution de l’orge et du son dans le cadre d’un dispositif spécial, tout en cherchant, à travers des mécanismes de consultation entre toutes les parties, à fournir ces matières importantes et de base dans l’élevage.
Dans ce cadre, M. Henni a révélé que des mesures seront prises pour changer le mode de commercialisation du son, dont le prix en minoterie est estimé à 1.800 DA le quintal, alors que son prix sur les marchés parallèles dépasse les 5.000 DA, et ce dans le cadre de l’organisation de la commercialisation des fourrages au profit des éleveurs. Le ministre a ajouté que le soutien de l’Etat aux éleveurs passe également par l’accompagnement sanitaire du bétail, avec la prise en charge des campagnes de vaccination.
Des travaux seront également menés sur des projets liés au Haut commissariat du développement de la steppe par la redynamisation des zones steppiques et des réserves destinées à l’élevage, le développement du couvert végétal et l’aménagement des points d’eau pour le bétail.
Dans ce contexte, il a évoqué la mise en place de toutes les facilités pour l’obtention du foncier agricole et travailler à la production de fourrage, à la promotion et au soutien de sa culture, comme c’est le cas pour le maïs, le colza et la betterave, en plus de la mise en œuvre d’autres programmes liés à l’alimentation du bétail, tels que ceux liés au soja.
Le ministre a exorté les éleveurs et à adhérer à la convention de partenariat tripartite récemment conclue entre la Société algérienne des viandes rouges, l’Office national de l’alimentation du bétail et la Fédération nationale des éleveurs pour bénéficier des privilèges offerts, notamment ceux liés à l’obtention de fourrages subventionnés.
Par ailleurs, il a insisté sur la campagne labours-semailles lancée dernièrement, pour mettre en place toutes les conditions favorables, augmenter les surfaces emblavées, utiliser des semences améliorées et rationaliser l’utilisation de l’eau, notamment l’irrigation d’appoint.
M. Henni a souligné que le ministère de l’Agriculture et du Développement rural œuvre, en coordination avec les différents secteurs ministériels et les professionnels, à trouver des solutions à tous les problèmes soulevés par les professionnels du secteur agricole, dont l’électricité, le foncier agricoles et de les remettre aux véritables exploitants, en plus de lever les entraves bureaucratiques.
Au passage, le ministre a valorisé les efforts consentis par les agriculteurs, les éleveurs, les opérateurs économiques et les partenaires sociaux, ainsi que la prise de conscience pour relever le défi dans le domaine pour satisfaire les besoins agricoles, consolider les acquis et les efforts pour la réalisation de la sécurité alimentaire dans le pays.