Le Président directeur général de l’Université Industrielle, le Dr Ghrieb Sifi a salué, aujourd’hui, l’annonce faite, la veille, par le président de la République au sujet de la création d’une Agence nationale dédiée au foncier industriel.
« L’accès au foncier industriel représente un obstacle majeur pour les investisseurs algériens », a-t-il souligné lors de son intervention à la radio chaine 3. En comparaison avec l’ancienne Agence Nationale d’Intermédiation et de Régulation Foncière (ANIREF), ce nouvel organe aura « davantage de prérogatives, plus de transparence et permettra aux industriels d’accéder plus facilement aux parcelles adéquates à leurs investissements », affirme le responsable.
La transparence sera assurée par « un travail de recensement déjà engagé au niveau de l’ensemble des zones industrielles du pays, ce qui permettra d’orienter les investissements », estime le Dr Ghrieb Sifi, qui insiste sur l’importance de « la numérisation, qui compte parmi les moyens les plus adéquats pour la transparence et la rapidité de traitement des demandes ».
Le responsable alerte sur l’urgence de relancer la machine économique. « Après avoir achevé l’édifice institutionnel, maintenant nous n’avons plus le choix, l’année 2022 sera une année économique, l’année de la performance industrielle, et nous devons aller vite ». Selon lui, « la volonté politique est suffisante pour lever les contraintes, il suffit de réajuster les méthodes d’attribution du foncier ». Il préconise, dans une première étape, de faire une évaluation du foncier existant pour voir s’il est adéquat aux investissements actuels. « Nous devons agir sur les infrastructures existantes, voir ce qu’elles contiennent comme source d’énergie et autres utilités, et les préparer pour d’éventuels investissements ».
Dans une deuxième étape, « il faut simplifier la procédure administrative pour l’accès au foncier et réduire les délais de son attribution », relève le Dr Ghrieb Sifi, qui compte sur la collaboration de l’ensemble des autres départements ministériels, représentés lors des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, réunis dans 4 ateliers qui feront leurs recommandations.