La contribution du secteur industriel au Produit intérieur brut (PIB) représente actuellement environ 5 à 6%. Ce samedi 4 décembre, au Palais des Nations à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a mis l’accent sur la nécessité d’augmenter la contribution de l’industrie au PIB de 10 à 15% pour un véritable décollage du secteur.
Dans son allocution lors des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle, M. Tebboune a insisté sur la nécessité « d’augmenter la contribution de l’industrie au PIB de 10 à 15% ». Il est possible d’atteindre le taux de 10% au PIB avec « des efforts raisonnables », néanmoins si nous voulons opérer une révolution industrielle, il faut atteindre un taux de 15% », a-t-il souligné, selon l’agence APS.
Selon le Président Tebboune, certains pays européens industrialisés dont les industries enregistraient une part de contribution de plus de 20 % à leurs PIB, enregistrent actuellement des taux entre 11 et 12 %, et de ce fait, les efforts qui seront consentis en Algérie pour développer l’industrie permettront d’atteindre des moyennes dépassant ces pays.
Une augmentation de cette contribution réduira également les importations industrielles, explique le Président, soulignant l’obligation d’appliquer rigoureusement les instructions liées à l’interdiction d’importer des produits fabriqués localement afin de protéger la production nationale.
Le secteur industriel représente actuellement environ 5 à 6% du produit intérieur brut (PIB), ce qui « donne une idée de l’ampleur du défi que l’Algérie doit relever », a-t-il soutenu, assurant que « ce défi est à notre portée aujourd’hui et nous sommes décidés à le relever par des démarches concrètes et efficaces notamment en levant les obstacles rencontrés par les usines afin de leur permettre de participer, autant que possible, au revenu national, et de contribuer au parachèvement des projets en cours de réalisation ou gelés sur fond de calculs politiciens ou d’intérêts suspects ».
Evoquant les industries manufacturières, le Président a rappelé les instructions adressées aux banques et qui prévoient un financement à hauteur de 90% de la valeur des projets.