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Fermeture des ports secs : une mesure « définitive », selon le Premier ministre

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Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a indiqué que la mesure de fermeture des ports secs était « définitive ».

Le Premier ministre a expliqué que « cette activité constituait souvent une couverture pour des transferts illégaux de devises ou pour l’importation de marchandises non conformes ». Le trésor public a subi d’énormes pertes en raison de cette activité, dont on aurait pu s’en passer, a-t-il ajouté.

Ces déclarations de M. Benabderrhmane sont intervenues dans le rapport préliminaire de la Commission des affaires économiques et financières du Conseil de la Nation sur le texte de loi de Finances pour l’exercice 2022, présenté lundi en séance plénière consacrée au débat du texte de loi. Le rapport préliminaire comprend les réponses de M. Benabderrahmane aux préoccupations des membres de cette commission soulevées lors de la réunion tenue jeudi dernier, selon l’agence APS.

Jeudi dernier, la Commission des affaires économiques, du développement, de l’industrie, du commerce et de la planification à l’Assemblée populaire nationale (APN) a tenu une réunion consacrée à l’écoute des préoccupations de nombre de gestionnaires de ports secs en Algérie, a indiqué la Chambre basse du Parlement dans un communiqué, repris par l’APS.

Selon la même source, la réunion, présidée par M. Ismail Kouadria, président de la Commission, s’inscrit dans le cadre de « l’examen des conditions de travail des utilisateurs des bases logistiques et des entraves que rencontrent les opérateurs économiques dans le mouvement marchand et le dispatching de l’activité nationale ».

A l’entame de la réunion, M. Kouadria a réaffirmé « la nécessité pour les opérateurs économiques de coopérer pour dynamiser l’économie nationale, et contribuer, chacun de son côté, à la mise en œuvre du programme du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, portant édification de l’Algérie nouvelle ».

Plus de 4.000 emplois perdus

La Direction Générale des Douanes (DGD) a annoncé, fin mars, l’achèvement des dernières procédures de fermeture des ports secs restants, dans le cadre de l’opération d’assainissement de ce secteur, entamée en juin 2020.

Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’examiner les raisons derrière cette décision qui « a mis fin à la source de subsistance de milliers de familles algériennes » et « privé le commerce extérieur d’une source de financement efficace pour le développement économique ».

Rappelant que leurs ports « répondaient aux normes internationales », les intervenants ont estimé que la décision de fermeture avait « infligé de lourdes pertes financières aux opérateurs, soit 4.090 emplois perdus, en sus d’une perte annuelle du chiffre d’affaires de 7,7 milliards Da, une perte annuelle de 9 milliards Da au titre des investissements gelés ainsi qu’une perte annuelle de 2,2 milliards Da pour le Trésor public.

Ils ont également mis en garde contre le danger de stocker certains produits périssables, au niveau ports humides, et nécessitant une norme spéciale pour éviter tout éventuel décomposition ou pourrissement, étant donné que « le port d’Alger est destiné uniquement au transit », soulignant, à cet effet, l’impératif de relancer leurs activités afin de « contribuer directement au développement de l’économie nationale ».

Au terme de la rencontre, le président de la Commission s’est engagé, à « transmettre les préoccupations des gestionnaires de ports secs à l’autorité compétente et examiner, avec les membres de la Commission, les raisons à l’origine de ces difficultés afin de parvenir à des solutions à même de relancer l’activité des opérateurs dans cette activité économique ».

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