Les capacités hydriques actuelles en Algérie ne permettent d’assurer que 420 m3 pour un individu annuellement, alors que l’Organisation des nations unies (ONU) détermine le seuil de rareté à 1.000 m3 dans l’année pour un seul individu, a indiqué, ce samedi 6 novembre, le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hyrique, Karim Hasni. Autrement dit, l’Algérie est confrontée à la rareté de l’eau.
Lors de son intervention devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN), dans le cadre du débat du projet de loi de finances 2022 (PLF), M. Hasni a relevé que cette situation s’accentue en raison des effets des changements climatiques et de l’augmentation continue de la demande en eaux, selon le compte-rendu de l’agence APS.
Le déficit hydrique touche 20 wilayas, en raison du recul du niveau des eaux au niveau des 22 barrages qui alimentent ces wilayas, a-t-il rappelé, en ajoutant que ces perturbations ont fait de l’Algérie, un des pays les plus affectés par les changements climatiques, pour occuper ainsi le 29e place au classement mondial en termes de stress hydrique.
Pour faire face à cette problématique, les pouvoirs publics ont eu recours au choix de dessalement de l’eau de mer qui « demeure la solution alternative la plus durable », a soutenu le ministre.
A noter que le taux national de remplissage des barrages s’élève actuellement à 32,26 % , avec 20% dans l’Ouest du pays, 16,7% dans le bassin de Chlef, 8,3% dans la région Centre et 38% dans l’Est algérien.
Les projets du secteur exigent un financement de pas moins de 1.561 mds DA à l’horizon 2024
Selon le ministre, les projets du secteur des Ressources en eau exigent un financement global de pas moins de 1.561 mds de DA à l’horizon 2024.
M. Hasni a indiqué que le secteur des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, aspire à obtenir, dans le cadre du plan d’action 2021-2024, une affectation budgétaire de l’ordre de 390 mds de DA annuellement, en vue de satisfaire des besoins financiers globaux estimés à 1.561 mds de DA, à l’effet de rattraper le retard dans la réalisation et la réhabilitation des infrastructures gelées ».
Ces besoins financiers se répartissent en 183,22 mds de Da pour le financement des projets relatifs à la mobilisation des ressources en eau, 855,90 mds de Da pour le financement des projets des grands transferts, 128,75 mds DA pour les projets de dessalement de l’eau de mer, 60,60 mds de Da aux projets d’irrigation agricole et 184,82 mds DA pour les projets d’alimentation en eau potable, a-t-il détaillé.
Ces besoins comportent, poursuit M. Hasni, un montant estimé à 83,50 mds DA pour le financement des projets de traitement des eaux usées, 61,35 mds Da aux projets relatifs à la lutte contre le danger des inondations et 2,85 mds DA aux projets relatif aux systèmes informatique.