La Banque africaine de développement a lancé, vendredi à Abidjan, un processus de consultation avec les ministres africains de la Santé et d’autres partenaires dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie visant à améliorer l’accès aux services de santé en Afrique d’ici à 2030.
Les contributions des ministres des 54 pays africains membres de la Banque, des partenaires du développement et de la société civile, devraient renforcer la Stratégie de la Banque pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique (2021-2030).
Une solide étude de cadrage, intitulée : « Bonne santé et bien-être », sous-tend cette stratégie. « Ces consultations sont essentielles pour garantir la mise en œuvre d’une stratégie efficiente, efficace et durable, soutient Beth Dunford, vice-présidente de la Banque pour l’Agriculture, le Développement humain et social.
La pandémie de Covid-19 et son impact sur les vies et les moyens de subsistance, justifient fortement les investissements renouvelés du Groupe de la Banque africaine de développement dans les infrastructures de santé de l’Afrique et les efforts visant à renforcer la résilience de ses systèmes de santé. »
La pandémie de Covid-19 a mis en évidence de graves lacunes dans les systèmes de santé nationaux africains et a dépassé leurs capacités de dépistage et de traitement du virus. Les infrastructures sanitaires sont inégalement réparties et souvent de mauvaise qualité. Seule la moitié des établissements de soins de santé primaires en Afrique subsaharienne ont accès à l’eau potable et à des installations sanitaires adéquates.
La stratégie se concentre sur les domaines qui correspondent à l’avantage comparatif de la Banque, notamment les infrastructures de santé et le renforcement de la flexibilité pour répondre aux besoins des pays africains. Les domaines d’intervention privilégiés sont les suivants : les infrastructures de soins de santé primaires pour les populations mal desservies, avec des investissements dans les infrastructures de soutien afin de garantir que les installations sont reliées aux services d’eau et d’assainissement, d’énergie, de transport et de communication ; les infrastructures de diagnostic, en utilisant une gamme de modèles de prestation, y compris les collaborations public-privé ; la connectivité pour les solutions de santé innovantes afin de développer les liens avec les technologies de l’information et de la communication et de faciliter les innovations dans la prestation des services de santé.
Les investissements de la Banque dans les infrastructures de santé seront accompagnés d’un travail d’information, d’un dialogue sur les politiques et d’une assistance technique, en partenariat avec d’autres acteurs du secteur de la santé. Ce soutien sera axé sur des stratégies efficaces de financement de la santé, notamment l’expansion de l’assurance-maladie pour garantir l’accès des ménages à faible revenu et l’utilisation efficace et durable des investissements. « Une mauvaise santé sape la productivité économique de l’Afrique. Les besoins du continent en matière d’infrastructures de santé sont trop importants pour être satisfaits par un seul et unique acteur, constate Martha Phiri, directrice du Département chargé du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences de la Banque. Je me réjouis des contributions des parties prenantes à l’heure où le Groupe de la Banque africaine de développement formule une série d’opérations visant à renforcer les systèmes de santé africains. »
La stratégie a été élaborée en conformité avec l’objectif de développement durable n° 3 des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
Les parties prenantes invitées ont jusqu’au 5 novembre prochain pour prendre part au processus de consultation sur la stratégie du Groupe de la Banque pour des infrastructures sanitaires de qualité en Afrique.
Source : BAD