Apres plus de deux ans de parcours tumultueux dans la concrétisation de la voie démocratique et constitutionnelle, l’éminente rentrée sociale passe pour être l’épreuve ultime et le point de l’établissement d’un bilan, sur les politiques publiques appliquées dans la gestion de la crise multidimensionnelle que subit l’Algérie.
Le point de chute étant l’organisation des élections locales pour lesquelles le président de la République officiellement convoqué le corps électoral, du fait qu’elles représentent la dernière étape du processus électoral et le point de départ de l’application du plan d’action du gouvernement, qui sera présenté en fin de semaine devant l’APN.
C’est à ce stade que le rôle du chef de l’exécutif prend toute sa dimension, notamment dans la concrétisation des réformes lancées pour la restructuration des secteurs stratégiques en vue de relancer l’économie nationale, conformément aux raisons de sa nomination, axée essentiellement sur la réforme économique.
Cela étant l’application du plan d’action inclut fortement de faire face aux multiples défis autant économiques que sociaux, inhérents à la création de richesse et d’emploi à travers la mise en œuvre de nouveaux mécanismes de gestion de l’argent public, et de la libération de l’investissement, notamment pour les jeunes. Il s’agit en même temps d’éradiquer les foyers de dysfonctionnements, de mauvaise gestion et les réseaux de corruption et de bureaucratie, et d’actionner les réels leviers de croissance et de développement, loin des pratiques anciennes et des vieux paradigmes de gestion.
Autrement dit, Aimen Benabderahmane et l’ensemble de l’exécutif seront au devant de la scène, et seront chargés en premier lieu de redonner une autre image de l’Algérie sur tous les plans, de façon à mettre en avant les résultats des actions et des grandes actions prises pour concrétiser une phase importante de l’après « bouteflikisme ». Ces derniers devront être palpables à travers les effets de renouvellement des institutions, et leurs impacts sur le quotidien des citoyens. Car en finalité, c’est de cela qu’il s’agit.
Une mission des plus inédites pour l’exécutif de Benabderrahmane, qui contrairement au gouvernement passé, jouit d’une carte nouvelle, celle d’un renouveau politique, économique et social en cours. Une nouvelle opportunité d’inscrire les grandes lignes d’une vision portée sur la réconciliation des algériens avec leurs institutions.
Cela étant, le chemin demeure très long, et les urgences qui parsèment cette rentrée sociale en sont la preuve. Du fait que, si la mise en application du plan du gouvernement demeure la plus grande priorité, il est incontournable que gérer la situation qui a résulté des derniers événements malheureux qui ont touché le pays, et particulièrement la Kabylie, est incontestablement le nœud gordien de l’heure.
Il est impensable de concevoir la rentrée sociale sans avoir un plan de soutien aux populations sinistrées par les incendies, et aux milliers de salariés et de travailleurs, qui se sont retrouvés dans une situation précaire après près de deux ans de crise. C’est donc dans la gestion de cette rentrée particulière qu’émergeront, ou non , les effets et les indicateurs d’un nouveau départ.