L’ex-secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le général-major, Abdelhamid Ghriss, a été placé sous mandat de dépôt, la semaine dernière, par le tribunal militaire de Blida., rapporte le journal El Watan dans son édition de ce mardi 13 juillet 2021.
Le général-major Abdelhamid Ghriss est poursuivi pour les chefs d’inculpation d' »enrichissement illicite », « abus de fonction » et « détournement de deniers publics », précise le journal, qui souligne que les faits reprochés à cet officier supérieur de l’armée, remontent à la période où il était à la tête de la direction « organisation et logistique » au ministère de la Défense nationale (MDN), mais aussi à la période (2018-2021) où il a occupé le poste de secrétaire général du MDN « avec d’importantes prérogatives, qui le mettaient au centre de nombreux marchés et transactions militaires, et dans le premier cercle de feu Gaïd Salah (défunt chef d’état-major de l’ANP, ndlr) ». Avant son incarcération, le général-major Abdelhamid Ghriss faisait l’objet d’une interdiction de quitter le territoire national (ISTN).
Selon El Watan qui cite « des sources bien informées », en plus d’être soupçonné de « faits de corruption », « le général Ghriss est présenté comme « un acteur important » du réseau de généraux qui était derrière la guerre électronique menée sous le slogan « badissiya-novembriya » tout au long du hirak en 2019, pour tantôt attaquer des personnalités publiques et politiques, des militants du hirak ou même des hommes d’affaires, tantôt pour véhiculer des discours violents contre l’emblème amazigh. »
La même source a rappelé que de nombreux officiers supérieurs, au cœur de ce réseau, sont actuellement en détention, dont le général Wassini Bouazza, ex-directeur général de la Sécurité intérieure, les ex-directeurs de la sécurité de l’armée, les généraux Nabil et Belmiloud, le général-major Abdelkader Lechkhem, ancien directeur central des transmissions, et le général-major Ali Akroum, ancien directeur central du matériel.
« A ce jour, la prison militaire compte près d’une trentaine de généraux et généraux-majors, ainsi que d’autres officiers de grade de colonel », écrit El Watan, qui souligne que la justice militaire leur reproche « le rôle qu’ils auraient joué, de près ou de loin, dans cette ‘guerre électronique’ aux graves conséquences ».