Vingt et un (21) activistes du Mouvement populaire « Hirak ont été présentés jeudi devant le tribunal de Sidi M’hamed d’Alger. Les comparutions ont duré jusque dans la nuit d’hier et de ce vendredi (2h00 du matin). Le juge d’instruction du tribunal de Sidi Mhamed a placé sous contrôle judiciaire 11 d’entre eux, 8 sous mandat de dépôt et 2 ont été remis en liberté.
Parmi ces personnes présentées devant le tribunal et placées sous contrôle judiciaire, il y a l’enseignante universitaire à la retraite Fatiha Briki, engagée en faveur des prisonniers d’opinion. Elle et El Hadi Lassouli (sous contrôle judiciaire) sont membres du Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Il y a également les deux universitaires Sara Ladoul et Mehanna Abdesselam, qui font partie de la Coordination nationale des universitaires pour le changement (CNUAC)
« Comparution des 21 prévenus devant le juge d’instruction se poursuit au tribunal de Sidi Mhamed Alger, la présentation à duré jusqu’à 2h du matin le gros des charges retenues contre les prévenus sont l’atteinte à l’unité nationale, incitation à attroupement non armé, financement et collecte d’argent sans autorisation , appartenance à des organisations « destructrices », a indiqué sur sa page Facebook la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH).
Selon la LADDH, après la comparution devant le procureur, au terme de la présentation, le juge d’instruction a décidé de placer 11 personnes sous contrôle judiciaire, 8 sous mandat de dépôt et la remise en liberté de 2 autres.
Ainsi, selon la LADDH, les 11 personnes placées sous contrôle judiciaire sont : Fatiha Briki, Abdesselam Mahana Sara Ladoul, Mohamed Yagouni, Nawel Laib, Medjdoub Nassima, Zahir Ihaddadden, Nacer Debaghi, Abdelkader Maghni, Hassan Benkaoua, Mustapha Meknassi.
Les 8 personnes placées sous mandat de dépôt sont : Elhadi Lassouli, Mohamed Ismallah, Sofiane Rezak dit Massi, Ali Hider, Abderrahmane Boutouchent, Farid EL Hamel, Abdennacer Debaghi, Mohamed Belkadi. Le juge d’instruction a remis en liberté : Ali Hassani Omar et Amina Hassani, a précisé la LADDH.
La répression contre les militants du Hirak continue. Plus de 270 détenus d’opinion ont été recensés en Algérie. Les marches du Mouvement populaire ont été interdites par les autorités. Si les manifestations continuent d’avoir lieu en Kabylie, dans les villes de Béjaïa et Tizi-Ouzou, dans les autres villes du pays à l’instar de la capitale Alger, les marches n’ont pas eu lieu depuis au moins la moitié du mois de mai dernier.