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Législatives : Le PT explique les raisons du « rejet massif » du scrutin

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Le Parti des Travailleurs (PT) qui a boycotté le scrutin législatif du 12 juin dernier, considère, à l’issue de la réunion hebdomadaire du Secrétariat du Bureau politique, que les résultats annoncés par l’ANIE en fin de journée faisant état d’un taux de participation de 14,7% nationalement et moins de 5% à l’étranger, correspondaient effectivement, à la fin de l’opération de vote.

Dans un communiqué publié, ce lundi 14 juin 2021, sur sa page Facebook, le PT de Louisa Hanoune a salué les Algériennes et les Algériens qui ont, dans leur écrasante majorité, tenu « à réaffirmer leur rejet du chaos dislocateur qui ouvre la voie aux ingérences étrangères ».

Le PT a indiqué que « l’écrasante majorité du peuple algérien vient, une fois de plus, à travers une abstention sans précédent d’exprimer une défiance claire à l’égard de toute opération politique visant à sauver le système honni hérité du modèle de parti unique contre lequel s’est soulevé le peuple en février 2019 ».

Pour le parti de Louisa Hanoune, « ni les moyens matériels et financiers colossaux mis au service de ce scrutin, ni l’instrumentalisation de la menace étrangère, ni la propagande officielle ni le matraquage des médias publiques et des médias privés au service du régime n’ont pu briser la détermination de la majorité du peuple ni altérer la conscience collective ».

Le PT estime qu’ « à travers l’abstention massive, la majorité du peuple vient donc de confirmer sa capacité de discernement, son patriotisme et son attachement à son droit de décider de son sort souverainement et librement ».

Le PT a rappelé qu’ « une fois de plus, l’écrasante majorité vient de décréter que le système en place depuis 1962, avec la même nature, les mêmes pratiques et dont les politiques qui ont ruiné le pays sont approfondies, doit partir pour que puisse s’exercer la plénitude de la souveraineté du peuple, seul habilité à définir la nature du régime et donc des institutions conformes à ses aspirations ».

« Ce faisant, l’écrasante majorité du peuple, qui à travers l’abstention massive sans précédent à l’échelle nationale et dans l’émigration vient de réaffirmer l’unité du peuple algérien, confirmant sur le terrain électoral que le processus révolutionnaire du 22 février 2019 est bel et bien vivant », a souligné le PT dans le même communiqué.

Abstention massive et les raisons du rejet du scrutin

Le parti estime que le peuple algérien a réaffirmé « son rejet de toute tentative visant à le dénaturer ou le confisquer en rejetant un scrutin qui vise à imposer le maintien du statu quo mortel, la majorité à travers un silence assourdissant a hurlé ses souffrances, ses privations grandissantes de ses droits politiques, sociaux et économiques ».

Il a indiqué que « ce rejet massif du scrutin traduit sur le terrain électoral la colère grandissante de la majorité du peuple plongée de plus en plus dans la pauvreté voire la misère pour de très larges couches ».

Pour le PT : « Cette colère est la continuation des mobilisations ouvrières, populaires et de jeunes, des couches moyennes laminées, c’est la continuation des grèves des travailleurs et fonctionnaires, dans tous les secteurs, … c’est l’expression de la colère des étudiants confrontés au démantèlement de l’université ».

Les résultats de l’élection législative traduisent « l’expression de la colère de toutes les couches sociales victimes d’une véritable descente aux enfers depuis le confinement dit sanitaire, comme c’est le cas du retour en force de la tragédie de la Harga ».

« C’est la colère contre les décisions antiéconomiques et antisociales que le gouvernement a mis en œuvre sous couvert de confinement sanitaire et qui ont engendré un désastre effrayant en matière de perte d’emplois, de fermeture d’entreprises publiques et privées, d’effondrement du pouvoir d’achat, d’anarchie généralisée et de dérèglementation mortelle dans les services publics », a expliqué le PT.

Il traduit le rejet franc de la légalisation et de l’institutionnalisation de l’arbitraire via des amendements au code pénal qui visent à bâillonner et encamisoler la société algérienne.

« En réalité, les premiers résultats du 12 juin courant renvoient aux raisons mêmes qui ont été à l’origine du déclenchement de la révolution du 22/02/2019 : le mépris et la hogra du pouvoir qui était en place, à l’égard de la majorité du peuple, l’écrasant sur le terrain politique économique et social sur fond de délabrement accéléré du pays et nul ne peut nier que ces raisons se sont exacerbées de façon effrayante», a conclu le parti de Louisa Hanoune dans le même communiqué.

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