La consommation de lait durant le mois de ramadan écoulé a fortement augmentée par rapport aux jours ordinaires. D’après les chiffres de l’Office national interprofessionnel de lait (ONIL), la consommation de ce produit de large consommation a enregistré une hausse de 30% pour atteindre les 150 millions de litres durant tout le mois sacré, avec une moyenne de consommation quotidienne de 5 millions de litres.
La consommation journalière de lait durant les jours ordinaires s’élève à 3,8 millions de litres, relèvent les chiffres de l’ONIL rapportés ce lundi 7 juin 2021 par Ennahar. Des sources ont indiqué au même média que la consommation quotidienne d’un citoyen est passée de deux à entre 5 et 8 sachets de lait par jour. Cette forte hausse de la consommation a contraint les autorités concernées d’augmenter la production pour stabiliser le marché, garantir la disponibilité de ce produit, éviter une pénurie et la perturbation dans sa distribution.
Il convient de souligner que durant le mois de ramadan, il y a une augmentation très importante de la demande sur le lait, créant ainsi des tensions sur ce produit, qui est subventionné par l’Etat et dont le prix est plafonné à 25 dinars le sachet de lait de un litre.
Dans une déclaration à l’agence officielle APS le 26 avril dernier (mi-ramadan), le PDG du groupe public Giplait, Mouloud Harim avait considéré que le lait pasteurisé conditionné (LPC) est devenu « une matière première » que les consommateurs utilisent pour les besoins des préparations culinaires ainsi que pour préparer d’autres produits laitiers qui sont beaucoup plus chers, si on les achète directement, à l’instar du fromage, du petit lait, du lait caillé, des yaourts et autre crème fraîche qui sont très consommés au cours du mois sacré.
Il convient également de rappeler que l’Algérie importe annuellement pour plus de 1 milliards de dollars de poudre de lait. En 2019, par exemple, la facture des importations algériennes de poudre de lait s’était établie à 1,24 milliard de dollars en 2019. Ce qui représente plus de 232 000 tonnes de lait entier en poudre et environ 167 000 tonnes de poudre de lait écrémé, d’après les chiffres du Département américain de l’agriculture (USDA) datant de décembre 2020.
La même source avait souligné qu’avec une telle facture, les produits laitiers se situent au second poste des importations alimentaires après les céréales. A noter que les besoins algériens de consommation en produits laitiers sont estimés à 5 millions de tonnes par an dont 70 % est satisfait par l’industrie locale.