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Algérie : 55 à 60 % des déchets entreposés dans des décharges sauvages

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Samira Hamidi, cadre au sein du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), a fait savoir, jeudi à Alger, qu’entre 55 et 60 % des déchets sont entreposés dans des décharges sauvages tandis que la part des déchets recyclés représente moins de 7 % et le compostage représente moins de 1 %.

Intervenant lors d’un séminaire sur le traitement des déchets, Mme Hamidi a également fait savoir que les métaux ferreux constituent la filière de valorisation la plus importante avec 628.915 tonnes/an de déchets ferreux, suivis de 108.396 tonnes/an de déchets papier/carton, rapporte l’agence officielle APS.

Soulignant le besoin de plus en plus important en infrastructures, la même responsable a fait savoir que l’Algérie dispose notamment de 228 CET actifs ou en cours de réalisation à travers le territoire et de 23 centres de tri.

En outre, elle a souligné l’intérêt d’encourager l’investissement par le secteur privé ou en partenariat public-privé (PPP) portant sur la réalisation de centres de transfert, de tri, de compostage et de recyclage, tout en mettant à niveau les CET existants de façon à être conformes aux normes internationales.

La mobilisation des fonds est nécessaire pour investir dans des dispositifs de collecte et des CET performants

De son côté, le président du CNESE, Redha Tir, a indiqué que la gestion des déchets en Algérie est tributaire de l’acquisition de la technologie appropriée et son utilisation massive, en s’appuyant sur la mobilisation de capitaux.

« La mobilisation des fonds est nécessaire pour investir dans des dispositifs de collecte et des centres d’enfouissement technique (CET) performants, sachant que la mobilisation du foncier est une contrainte majeure aujourd’hui », a estimé M. Tir, en ajoutant : « Si nous n’allons pas plus loin, la mise en décharge sera toujours plus compétitive que le recyclage et la contrainte liée à la disponibilité pour la réalisation des CET se posera avec acuité ».

Soulignant l’intérêt de mettre en place une nouvelle industrie de traitement des déchets avec l’appui de la recherche de capitaux, d’une meilleure technologie et du transfert de savoir-faire des différents processus. Le président du CNESE a plaidé pour l’implication des grandes entreprises industrielles du pays dans le processus de développement de la filiale de gestion des déchets en Algérie dans le cadre d’une économie circulaire.

« Ce n’est pas une industrie basée sur les TPE. Elle est basée sur les grandes entreprises qui vont cultiver une petite école d’apprentissage autour d’elles à travers les PME/PMI », a-t-il tenu à préciser, évoquant aussi la possibilité de créer des sociétés mixtes avec des partenaires étrangers pour bénéficier de l’apport de la technologie et du capital nécessaires.

Par ailleurs, le même responsable a estimé que « la taxe d’enlèvement des ordures ménagères et les montants à payer pour la mise en décharge au niveau des CET, restent en deçà de ce qui est nécessaire pour avoir un réel effet sur les investissements et l’amélioration du cadre de vie du citoyen ».

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