Au lendemain des révélations sur les négociations du géant britannique British Petroleum (BP) de céder ses actifs en Algérie au groupe italien Eni, une délégation de BP a été reçu, mercredi 2 juin 2021, par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab.
En effet, selon un communiqué du département de l’Energie et des Mines publié sur Facebook, le ministre Mohammed Arkab, a reçu hier au siège du ministère, une délégation de la compagnie pétrolière britannique British Petroleum (BP), à la demande de cette dernière.
« Lors de cet entretien, les deux parties ont passé en revue les relations historiques de partenariat entre BP et le Groupe Sonatrach, notamment dans le domaine des hydrocarbures ainsi que les perspectives de collaboration entre les deux Groupes dans des projets à grande valeur ajoutée en Algérie », précise le communiqué, qui ajoute : « Les deux parties ont également abordé les futurs projets, en particulier ceux qui pourront être réalisés dans le domaine des énergies renouvelables et la transition énergétique. »
Le communiqué du ministère de l’Energie et des Mines n’évoque pas la question des actifs algériens de BP que cette compagnie veut vendre à l’italien Eni, comme rapporté lundi dernier par l’agence Reuters qui a cité des sources ayant requis l’anonymat. « BP et Eni étaient en pourparlers préliminaires pour que le groupe italien reprenne les actifs de BP en Algérie », a rapporté l’agence britannique.
Une des sources a expliqué que BP envisagerait « une vente pure et simple » avec « une possible participation » dans les actifs d’Eni ailleurs, notamment dans « le développement phare du gaz naturel liquéfié au Mozambique ». BP et Eni ont également examiné l’idée de créer une joint-venture en Algérie similaire au modèle angolais, ont ajouté les mêmes sources.
Selon la même agence, cet accord permettrait à BP de « céder ses actifs algériens après son échec depuis 2019 à vendre sa participation de 45,89% dans l’usine de gaz naturel d’In Amenas. BP détient également une participation de 33% dans l’usine à gaz d’In Salah. »
BP et Eni ont établi des plans pour transformer leurs activités dans les décennies à venir. Ils envisagent d’abandonner la production d’hydrocarbures (pétrole et gaz) et de se convertir en producteurs d’énergies renouvelables, en se concentrant sur les marchés de l’électricité et ceux des entreprises à faible émission de carbone.