Cela s’est passé dans la nuit de lundi à mardi dans la wilaya de Bordj Badji Mokhtar à l’extrême Sud du pays. Des enseignantes ont été sauvagement agressées dans leur logement de fonction situé dans une école.
Le Syndicat national des travailleurs de l’Education (SATE), qui a réagi mardi dans un communiqué en qualifiant cet acte de « barbare » et « inhumain », a confirmé les faits. L’agression a eu lieu au logement de fonction sis à la Nouvelle Ecole, numéro 10, à 2h du matin. Dix enseignantes résident dans ce logement.
Selon SATE, les institutrices ont été attaquées par un groupe d’individus munis d’armes blanches qui se sont introduits dans leur logement de fonction. Le syndicat a fait état de la présence d’un nourrisson d’une des enseignantes au moment de l’agression sauvage. Selon le syndicat, malgré la présence du bébé, les agresseurs n’ont eu aucune pitié.
Les supplices ont duré deux heures, indique le SATE, qui ajoute que les agresseurs ont volé des objets dont des PC, téléphones et de l’argent liquide, appartenant aux enseignantes. La même source rapporte que les victimes de l’agression ont été transférées à l’hôpital de la ville et elles sont en état psychologique catastrophique et certaines d’entre elles sont blessées. Le même syndicat indique que cette agression est la quatrième du genre à cibler le nouveau lycée n°10.
Dans la journée de mardi, le coordinateur du syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, a réagi à cette agression d’enseignantes en dénonçant « un acte ignoble ».
« Des enseignantes agressées et violées à Bordj Badji Mokhtar dans leurs logements de fonction . Deux d’entre elles, ont été poignardées et se trouvent à l hôpital, sachant que cet acte n’est pas le premier », a-t-il écrit sur son compte Facebook.
« Nous appelons les autorités locales ,la direction de l’éducation de protéger les jeunes enseignantes qui se sont déplacées au fin fond de l’Algérie pour enseigner et accomplir ce travail si noble », a-t-il ajouté en ajoutant : « Nous suivons avec une attention particulière cet acte ignoble. »
Selon le journal Liberté, les enseignantes victimes de l’agression ont été évacuées, mardi soir, vers l’aéroport d’Adrar, où des représentants de syndicats de l’éducation nationale et des membres de la société civile les attendaient. Selon la même source, « il n’est pas encore précisé si elles devront rejoindre aussitôt leurs familles. »
En guise de solidarité avec leur collègues « sauvagement agressées », l’ensemble des enseignantes et des enseignants affectés à Bordj Badji Mokhtar, ont quitté leurs postes, indique encore le journal Liberté qui cité une vidéo en direct de l’aéroport d’Adrar.