L’Algérie a ratifié l’accord portant création de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), en vertu d’un décret présidentiel publié au Journal officiel (JO) n°36.
« Est ratifié et sera publié au Journal officiel de la République algérienne démocratique et populaire, l’accord portant création de la zone de libre-échange continentale africaine, signé à Kigali, le 21 mars 2018 », est-il indiqué dans ce décret présidentiel n 21-133, signé le 5 avril dernier par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Dans ses objectifs généraux, la ZLECAf vise « à créer un marché unique pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain et conformément à la vision panafricaine d’une « Afrique intégrée, prospère et pacifique » telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063. »
Il s’agit également à travers cet accord de « créer un marché libéralisé pour les marchandises et services à travers des cycles successifs de négociations », de « contribuer à la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements en s’appuyant sur les initiatives et les développements dans les Etats parties ».
Autres objectifs mentionnés : « poser les bases de la création d’une union douanière continentale à un stade ultérieur », « promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, l’égalité de genres et la transformation structurelle des Etats parties » et « renforcer la compétitivité des économies des Etats parties aux niveaux continental et mondial ».
Il s’agit également de « promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire, de résoudre les défis de l’appartenance à une multitude d’organisations qui se chevauchent, et accélérer les processus d’intégration régionale et continentale ».
Selon l’accord, figurent également des objectifs spécifiques qui consistent en l’élimination « progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce de marchandises », la libéralisation « progressive du commerce des services » et la coopération « en matière d’investissement, de droit de propriété intellectuelle et de politique de concurrence ».
Il s’agit aussi pour les Etats parties de la Zlecaf de coopérer « dans tous les domaines liés au commerce », de coopérer « dans le domaine douanier et dans la mise en œuvre des mesures de facilitation des échanges », d’établir un mécanisme de règlement des différends concernant leurs droits et obligations » et d’établir et de maintenir « un cadre institutionnel de mise en œuvre et de gestion de la zone ».