Le PDG du groupe public Giplait, Mouloud Harim s’est exprimé, ce lundi 26 avril 2021, sur la tension observée, ces derniers jours, sur le lait subventionné, vendu à 25 dinars le sachet d’un litre. Tout en promettant que la situation « devrait se stabiliser à partir de cette semaine », le PDG de Giplait a expliqué ce phénomène par une augmentation « très importante » de la demande sur ce produit durant le Ramadhan.
Dans une déclaration à l’agence officielle APS, Mouloud Harim a considéré que le lait pasteurisé conditionné (LPC) est devenu « une matière première » que les consommateurs utilisent pour les besoins des préparations culinaires ainsi que pour préparer d’autres produits laitiers qui sont beaucoup plus chers, si on les achète directement, à l’instar du fromage, du petit lait, du lait caillé, des yaourts et autre crème fraîche qui sont très consommés au cours du mois sacré.
« Grâce à l’augmentation de la production par les différentes filiales, le marché devrait se stabiliser au cours de cette semaine », a assuré le PDG de Giplait notant, à titre d’exemple, la situation a commencé à se stabiliser, depuis hier dimanche, dans la région du Centre, qui a connue de fortes tensions.
Selon M. Harim, cette année est « exceptionnelle » pour le groupe qui « n’a jamais atteint des niveaux de production journalière de LPC aussi élevés » atteignant entre 4,1 millions et 4,2 millions de litres/jour (l/j), à partir de la première semaine du Ramadhan, alors qu’ils étaient de l’ordre de 2,7 millions l/j avant le début du mois d’avril.
Le PDG de Giplait, a souligné que son groupe est prêt à augmenter « encore plus » la production si le besoin se fait ressentir afin de faire face à la demande, indiquant que ses unités sont en mesure de produire entre 5 et 6 millions l/j , grâce aux investissements sur fond propre de l’ordre de 11 milliards de dinars réalisés par le groupe depuis 2010
Un nouveau point de vente ouvert mardi à Chéraga
En plus d’augmenter la production, Giplait est intervenu en organisant la distribution à travers les filiales du groupe, avec des livraisons qui se font très tôt le matin et en effectuant des rotations supplémentaires, en cas de besoin, surtout au niveau des points de vente du groupe, a ajouté M. Harim.
A ce titre, il a mentionné que le groupe compte 130 points de vente à travers l’Algérie, dont 108 sont opérationnels, et avec une vingtaine d’entre eux implantés à Alger.
Le PDG a annoncé, en outre, l’ouverture, mardi, d’un nouveau point de vente dans la localité de Chéraga, à l’Ouest de la capitale, plus précisément à côté du marché communal, en attendant l’ouverture d’un autre point de ventre à Bouzaréah, sur les hauteurs d’Alger.
Concernant les capacités du groupe en matière de lait de vache, le responsable du groupe public a indiqué que plus de 400.000 litres sont mises sur le marché quotidiennement décliné en petit lait (L’ben) et en différents laits.
La collecte globale de lait de vache tourne autour de 460.000 l/j, dont 80.000 à 90.000 l/j sont collectés par la laiterie de Sétif, d’après les chiffres avancés par M. Harim.
Le groupe Giplait comprend une filiale agricole composée de 19 fermes qui comptent 1.200 vaches laitières en plus de deux pépinières de génisses, une au niveau de Chlef et une autre à Sétif, a-t-il ajouté, relevant que le réseau de le collecte de lait de vache du groupe compte 43.595 vaches laitières.
A noter que le groupe Giplait s’est adjugé 58% des parts de marché du LPC, réalisant un chiffre d’affaire de 38 milliards de dinars en 2020, et cela malgré les perturbation occasionnés par la pandémie de Covid-19, avec l’ambition de le porter à 40 milliards de dinars, au terme de l’actuel exercice, « si ça continue à ce rythme », a conclu son PDG.