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Complexe El Hadjar : La présidente du conseil d’administration pointe les blocages

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La présidente du conseil d’administration du complexe sidérurgique Sider El Hadjar,  Mme Djamila Labiod, a évoqué les blocages auxquels fait face l’entreprise publique sise dans la wilaya d’Annaba. Parmi ces blocages, Mme Labiod pointe l’Agence nationale de développement de l’investissement (Andi) et le plan de développement actualisé non encore adopté et qui est au niveau du Conseil des Participations de l’Etat (CPE) qui n’a pas siégé depuis 2018.

« Ce qui nous bloque aujourd’hui c’est l’Andi en premier lieu et l’adoption de notre plan de développement actualisé d’un montant de plus de 46,5 milliards de dinars en second », a indiqué la présidente du conseil d’administration dans des déclarations au journal Liberté de ce jeudi 22 avril 2021. La responsable a expliqué que la version du plan de développement en attente de validation au niveau du Conseil des participations de l’État, qui n’a plus siégé depuis 2018, comporte des dossiers qui ont entre temps été approuvés. « C’est ce que nous aimerions mettre rapidement en place. Et pour ce faire il faudra que l’Andi nous accorde la nouvelle convention et que nous puissions nous mettre à l’œuvre », a-t-elle dit.

Précisant que la zone froide du process et une petite partie de la zone chaude sont concernées par les actions à entreprendre, Mme Labiod a expliqué : « Ce sera beaucoup plus les laminoirs, la zone des produits plats, en fait, qui fera l’objet d’actions de modernisation, en accordant une priorité à la centrale à oxygène, qui est aussi importante que le haut-fourneau, puisqu’elle alimente le site entier ». Pour elle : « C’est un projet névralgique que nous aimerions pouvoir mettre en place. L’équipement actuel est très vieux, à tel point que sur les 4 centrales à oxygène existantes au niveau du complexe une et demi seulement fonctionne (rires). Cela constitue beaucoup de risques, car si elle venait à tomber en panne, tout, pratiquement tout s’arrêtera ».

Concernant le rythme de production du complexe, Mme Labiod a jugé qu’il est très bon ces derniers mois, mais, elle a relevé qu’il y a parfois des arrêts pour entretien, des arrêts techniques tout à fait normaux. « Vous savez, dans la sidérurgie on programme de temps à autre des arrêts de maintenance, en fonction du programme d’entretien préventif arrêté », a-t-elle expliqué.

« Nous sommes des commis de l’État, soumis à une comptabilité de nos actes, bons ou mauvais. Nous avons des objectifs, des missions et nous sommes susceptibles d’être remerciés à n’importe quel moment », a-t-elle souligné, en estimant : « Le plus important à nos yeux est la continuité, la pérennité du complexe, qui n’est pas la plaie que l’on pense pour les finances de l’État. »

Pour Mme Labiod : « Sider El-Hadjar fait plus d’équilibre socioprofessionnel dans la région. Il n’y a qu’à voir les salaires que le complexe paie et le millier environ de sous-traitants, avec qui il travaille, dont des entreprises étatiques et les centaines de chefs de familles que celles-ci emploient de leur côté, pour mesurer l’importance de cette entreprise dans le paysage socio-économique local ».

Elle a cité dans ce sens certaines filiales du groupe qui vivent pratiquement aux dépens de Sider et réalisent des chiffres d’affaires faramineux. « Ainsi nous devons assurer les salaires de nos propres travailleurs, ceux de Somind, Refractal, SGS, l’ENR et ceux des employés des mines d’El-Ouenza et Boukhadra », a-t-elle précisé, en ajoutant que « la dette que détient Sider auprès de la Société des mines de fer à l’Est (MFE) s’élève à 9 milliards de dinars et que n’étant pas en mesure de les rembourser intégralement nous assurons la paie de leurs employés en attendant des jours meilleurs ».

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