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Algériens bloqués à Roissy : la situation dure depuis un mois et demi

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La situation des ressortissants algériens bloqués à l’aéroport Roissy de Paris en France est loin de connaître son dénouement. En effet, ces ressortissants, au nombre de 27, vivent « un en fer » à la zone internationale dudit aéroport où ils sont bloqués depuis le 27 février dernier, soit depuis un mois et demi.

Les frontières de l’Algérie sont fermées depuis plus d’une année en raison de la pandémie du Covid-19. Des vols de rapatriement des algériens bloqués à l’étranger ont été opérés jusqu’au 25 février dernier, date à laquelle l’Algérie a décidé de suspendre les vols spéciaux ont été suspendus en raison de la détection du variant britannique du Covid-19.

Juste après cette décision, soit le lendemain 26 février, un groupe de 27 ressortissants algériens, résidents au Royaume-Uni et voulant se rendre en Algérie, se sont retrouvés bloqués à la zone internationale de l’aéroport Roissy-Charles de Gaule de Paris.

Bien que les autorités algériennes, représentées par l’ambassade d’Algérie en France, leur ont proposé de retourner en Grande-Bretagne avec prise en charge de leur transport par la compagnie aérienne nationale Air Algérie, les ressortissants ont refusé de repartir et ont insisté de rester à la zone internationale de l’aéroport jusqu’à leur rapatriement vers l’Algérie.

L’ambassadeur Antar Daoud ferme la porte à un rapatriement

Interrogé la semaine dernière par la chaîne Canal Algérie l’ambassadeur de l’Algérie en France, Mohamed Antar Daoud, a évoqué les raisons du refus de l’Algérie de les rapatrier.

Mohamed Antar Daoud a expliqué que l’Algérie « ne mettra pas en danger la vie de 45 millions d’Algériens pour 27 personnes ». Et de défendre la gestion de la pandémie de coronavirus du pays, « l’Algérie est l’un des rares pays au monde à avoir aujourd’hui, avec la Chine, un taux de contamination à deux chiffres ». 

Pour le diplomate algérien, « les vols de rapatriement concerne seulement les gens munis d’un passeport établis en Algérie, or il s’agit de ressortissants établis en Grande-Bretagne ». Selon lui, l’Algérie a fait « plusieurs propositions », mais les « 27 » ressortissants « s’entêtent à rester en zone internationale ». « Qu’ils assument et s’assument, tout simplement », a-t-il lancé.

La cause de ces ressortissants algériens est plaidée par deux avocats français. Il s’agit de Me Alexandre André et Me Hadj Said Karima. Ces derniers se sont exprimés ce mardi 13 avril sur la situation  que vivent ces algériens à la zone internationale de l’aéroport parisien.

Ils vivent « un enfer », selon leur avocate

Leur quotidien est « un enfer », a confié à l’agence AFP Me Karima Hadj Said, qui leur a rendu visite à huit reprises. « Ils dorment à même le sol, ils sont éclairés par les lampes de l’aéroport jour et nuit et doivent supporter les annonces dans les haut-parleurs toutes les 15 minutes », a-t-elle décrit.

De son côté Me Alexandre André, cité lui aussi par l’AFP, a indiqué que la majorité de ce groupe d’Algériens a quitté le territoire français, notamment pour la Tunisie,. Selon lui, il ne reste que six ressortissants qui sont toujours à la zone internationale de l’aéroport.

« Nous avons six personnes coincées dans la zone car ils ne peuvent pas partir en Angleterre faute de visa et de moyens. Ils ne peuvent pas non plus sortir de l’aéroport pour aller dans leur famille à Paris », a fustigé Me André. « Nous cherchons une solution pour pouvoir les faire sortir, leur trouver un hébergement, qu’ils aient accès à une alimentation saine. Jusqu’à aujourd’hui, ils n’ont toujours pas eu de repas chaud », a-t-il déploré.

Un député français empêché de rencontrer les ressortissants algériens

Selon la même agence, l’élu du Val-d’Oise Aurélien Taché s’est vu refuser mardi l’accès à la zone internationale de l’aéroport Roissy alors qu’il souhaitait y rencontrer le groupe de ressortissants algériens bloqués.

Au terminal 2E, la porte qui permet d’accéder à la zone internationale est restée close devant le député du Val-d’Oise. Le préfet de police de Paris Didier Lallement a refusé à Aurélien Taché et son équipe l’accès à la zone, a indiqué la police aux frontières (Paf).

« Les autorités françaises doivent prendre leurs responsabilités en offrant un accès aux soins et un hébergement », a exhorté Aurélien Taché, qui veut contester la décision du préfet de lui refuser l’accès aux derniers algériens bloqués.

https://twitter.com/Aurelientache/status/1382010172554547200?s=20

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