Le chargé d’affaires à l’ambassade des Etats-Unis en Algérie, Gautam Rana, est intervenu, mercredi 7 avril 2021 sur la chaîne Al Hurra TV, où il a évoqué le retour des manifestations du mouvement populaire « Hirak » et la situation des droits humains en Algérie.
Invité à commenter le retour des marches du Hirak, Gautam Rana a indiqué : « Les Etats-Unis promeuvent la démocratie et les institutions démocratiques à travers le monde. C’est l’une de nos principales valeurs dans la politique étrangère. Promouvoir les droits humains, la souveraineté de la loi, le renforcement des institutions, et aussi le besoin d’élections transparentes. »
« Pour ce qui est de l’Algérie, les Etats-Unis soutiennent le droit du peuple algérien à exprimer son opinion, de manifester pacifiquement », a déclaré le chargé d’affaires de l’ambassade américaine, qui a souligné que « cette question concerne l’Algérie et il revient au peuple algérien de développer ses institutions et son gouvernement ».
A une question sur la situation des droits humains en Algérie évoquée par le département d’Etat américain dans son dernier rapport sur la situation des droits humains dans le monde en 2020, Gautam Rana a rappelé qu’en ce qui est de la situation des droits, les principales valeurs que promeuvent les Etats-Unis dans le monde sont : « la liberté d’expression, de religion, de presse, le rassemblement pacifique ».
Selon lui, le rapport du département d’Etat américain sur les droits humains traite de tous ces points. « Nous avons débattu de ces questions avec les pays du monde, particulièrement en ce qui concerne les journalistes et les activistes détenus et ceux harcelés. »
Il a ajouté : « Il y a un dialogue avec le gouvernement algérien pour ce qui des droits humains et c’est une partie du dialogue normal ce qui témoigne de la profondeur des relations bilatérales » entre les deux pays.
Pour rappel, dans son rapport publié fin mars dernier et couvrant la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2020, le département d’Etat américain énuméré toutes les violations des droits humains commises en Algérie.
Selon le rapport, les principaux problèmes relatifs aux droits de l’homme comprenaient : « la détention arbitraire; prisonniers politiques; manque d’indépendance et d’impartialité de la justice; ingérence illégale dans la vie privée; de graves restrictions à la liberté d’expression et de la presse, y compris les lois pénales sur la diffamation, les arrestations de journalistes et le blocage de site ».
Et de poursuivre : « ingérence substantielle dans les libertés de réunion et d’association pacifiques; le refoulement de réfugiés vers un pays où ils seraient menacés pour leur vie ou leur liberté; la corruption; absence d’enquête et de responsabilité pour la violence à l’égard des femmes; traite des personnes; criminalisation des relations sexuelles consenties entre personnes de même sexe; des restrictions importantes à la liberté d’association des travailleurs; et les pires formes de travail des enfants. »