Selon l’émission radio suisse RTS Info, la visite de la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter en Algérie la semaine passée, concernait aussi le renvoi de 600 ressortissants algériens depuis la Suisse.
La même source a indiqué que le renvoi de ces algériens en situation irrégulière en Suisse, tarde à cause de la fermeture des frontières algériennes suite à la pandémie de la Covid-19.
La ministre de Justice et Police, qui a accordé un entretien à la chaine radio suisse, RTS à son retour à Berne vendredi, a cependant tenté de faire bouger les choses. « J’ai eu des entretiens avec les personnes-clés sur place, avec le président de la République algérienne, qui m’a reçue », a souligné d’emblée Karin Keller-Sutter. Selon, les déclarations de la ministre suisse, ses interlocuteurs lui ont expliqué qu’en principe toutes les frontières étaient effectivement fermées, mais que l’Algérie était prête à reprendre ses citoyens une fois qu’elles seront à nouveau ouvertes.
La conseillère fédérale suisse a ensuite précisé : « Nous avons aussi convenu, et c’est important, de trouver des solutions pratiques malgré ces restrictions. » Selon le même média, le problème de renvoi avec l’Algérie existaient déjà avant la pandémie même si les deux pays ont signé un accord de réadmission en 2007.
« L’accord de réadmission, en principe, fonctionne », a souligné la Karin Keller-Sutter avant d’ajouter : « C’est clair qu’il y avait des restrictions. Ils n’ont par exemple accepté que les vols directs. C’est une piste que l’on peut discuter – d’accepter aussi les vols en transit, à partir de Paris par exemple, une possibilité tout à fait praticable ».
Karin Keller-Sutter refuse cependant, de révéler la teneur des discussions : « Je serais très tentée de tout vous dire, publiquement, mais si j’en parle trop, je mets peut-être le résultat en péril ». Mais elle se dit confiante.