Le Pr Kamel Djenouhat, président de la Société algérienne d’immunologie et chef de service du laboratoire central EPH Rouiba, a indiqué qu’ « il est fort possible que le taux d’immunité collective des Algériens ait dépassé les 50%, ce qui explique la baisse des cas d’infection », rapporte ce vendredi 26 mars 2021, la Radio locale de Sétif, sur sa page Facebook.
Il a rappelé que la situation épidémiologique actuelle dans le pays est à envier, en raison de la fermeture des frontières et de notre arrivée à l’immunité collective.
« Nous avons mené une étude sur le terrain auprès de 1000 donneurs de sang et nous avons découvert que plus de 50% étaient infectés et ne présentaient aucun symptôme », a affirmé M. Djenouhat.
Il a souligné que le confinement partiel à domicile a contribué à l’augmentation de l’immunité collective, par exemple Sétif, qui a connu deux grandes vagues d’infections, qui ont créé une forte immunité parmi les citoyens de la wilaya, qui a dépassé 50%.
M. Djenouhat a indiqué que 50% à 80% des citoyens pourraient être infectés par l’épidémie sans apparition de symptômes, ce qui explique la situation actuellement confortable.
Il a également souligné que le comité scientifique a complètement maîtrisé le nouveau virus en menant une enquête directe et rapide sur les premières infections et la situation est maîtrisée et pas inquiétante, en prenant en charge tous les cas, avec la nécessité de poursuivre les mesures préventives et d’éviter les dangers dus au laxisme.
M. Djenouhat estime que « l’Algérie a évité la troisième vague de l’épidémie, grâce à la décision de fermer complètement les vols et les frontières.
Il a par ailleurs affirmé que l’Algérie n’a pas suspendu la vaccination avec AstraZeneca, expliquant que « nous savions que c’était une guerre de laboratoires et de lobbies, nous n’avons enregistré aucune complication grave ».
Le professeur Djenouhat a indiqué que « l’Algérie est en passe de remporter la victoire sur cette épidémie avant la fin de l’année, si Dieu le veut, si nous continuons au même rythme et maintenons la prévention ».
Nous excluons totalement de retourner au confinement pendant le mois sacré, je demande juste aux citoyens de ne pas négliger l’utilisation du masque de protection et la distanciation sociale.
Il a également souligné que « beaucoup de ceux qui ont réclamé l’ouverture des frontières voulaient nous faire entrer dans la troisième vague que le monde connaît actuellement et nous l’avons évitée ».
Le professeur Djenouhat dit ne pas s’attendre actuellement au retour des vols, en se demandant comment cela peut se faire, alors que la France a enregistré à elle seule 46 000 cas en une journée.
Il estime qu’on pourra ouvrir les frontières après la fin de cette vague dans le monde et on va continuer à se stabiliser avec moins d’une centaine de cas par jour.
En fin, le professeur Djenouhat appelle les citoyens à porter le masque de protection, surtout pendant le Ramadan, en se disant « très optimistes que 2021 soit la dernière année pour le coronavirus en Algérie et dans le monde ».