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Emission d’un nouveau billet de 2000 DA : Selon la Banque d’Algérie, il ne s’agit pas de la planche à billets

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Après l’émission et la mise en circulation la semaine passée par la Banque d’Algérie d’un nouveau billet de banque de 2000 Dinars, l’opération a été interprétée comme étant une autre manière de recourir à la planche à billets ou connu par le financement non conventionnel.

Cette interprétation s’est intensifiée notamment après les déclarations mardi 23 mars 2021 du ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, sur les ondes de la radio chaîne 3, au sujet de la crise des liquidités. Celui-ci a indiqué que des grandes quantités de liquidités allaient être injectées avant le mois de Ramadhan afin d’atténuer le phénomène de manque de liquidités.

« Après la mise en circulation du nouveau billet de 2.000 dinars, la semaine dernière, une grande quantité de billets sera injectée d’ici la semaine prochaine et également à la veille du Ramadan pour mettre fin à ce phénomène qui devient stressant », a-t-il déclaré le ministre qui a rappelé qu’un comité était mis en place afin de veiller sur la disponibilité de la liquidité au niveau des banques et d’Algérie poste.

Ce parallèle fait entre la mise en circulation du nouveau billet de 2000 DA et les déclarations du ministre des Finances avec la planche à billet a fait réagir la Banque d’Algérie qui a indiqué sur ses pages sur les réseaux sociaux : « Ne pas confondre émission de nouveaux billets de banque et planche à billets! »

« Selon le niveau de sa production de richesse en biens et services (PIB), une économie a besoin d’un certain nombre de pièces et billets pour fonctionner (monnaie fiduciaire), à même de satisfaire la demande des agents économiques (ménages et entreprises). Une Banque Centrale émet ainsi en contrepartie d’actifs réels détenus en compte, des billets et pièces de monnaie. L’émission de billets étant une transformation de monnaie scripturale en monnaie fiduciaire, l’effet sur la taille de la masse monétaire est nul », a expliqué la Banque d’Algérie.

Et d’ajouter : « Par contre, la planche à billets consiste à émettre de la monnaie sans contrepartie équivalente en richesse réelle, c’est de la création monétaire, « création ex nihilo » (création de rien) non adossée à l’existence d’actifs réels ».

Pour rappel, le recours à la planche à billet ou le financement non conventionnel a été effectif entre novembre 2017 et la première moitié de 2019. Après l’amendement de la loi sur la monnaie et le crédit en novembre 2017, sous l’ère de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika et Ahmed Ouyahia (en prison) alors Premier ministre, quelques 6556 milliards de dinars ont été créés. jusqu’au mois de juin 2019. Ce choix du recours au financement non conventionnel a été défendu par Ahmed Ouyahia.

En juin 2019, en plein mouvement populaire « Hirak », l’ancien ministre de la Communication et Porte-parole du Gouvernement, Hassen Rabhi, avait annoncé que l’Algérie renonçait au financement non conventionnel.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait, à maintes reprises lors de ses différentes sorties médiatiques, écarté le recours une autre fois à la planche à billet ni d’ailleurs à l’endettement extérieur.

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