Pour le 107ème vendredi du mouvement populaire « Hirak », des milliers d’Algériens ont battu le pavé à Alger et dans plusieurs villes du pays.
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Les manifestations de vendredi 5 mars 2021 étaient surtout l’occasion pour les manifestants de réitérer les revendications de la révolution populaire qui consistent en un véritable changement, un Etat de droit…, et surtout répondre, comme à son habitude, à la dernière trouvaille annoncée par le gouvernement, dont le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, a présenté, mercredi, lors d’une réunion de l’exécutif, un avant-projet de loi portant sur la mise en place d’une procédure de déchéance de la nationalité algérienne.
La réponse des manifestants n’a pas tardé à venir
Lors de la manifestation d’hier (vendredi) à Alger, les milliers de citoyens qui ont défilé dans les rues du centre-veille de la capitale ont répondu à l’annonce de projet de loi sur la déchéance de la nationalité algérienne en préparation.
« Ne nous faites pas peur avec la déchéance de la nationalité, nous avons été élevés dans le patriotisme », ont scandé les manifestants à Alger-Centre comme le montre cette vidéo capturé par le journal Liberté.
Les manifestants scandent « Ne nous faites pas peur avec la déchéance de la nationalité, nous avons été élevés dans le patriotisme» pic.twitter.com/0h5rV7d42w
— Liberté (@JournaLiberteDZ) March 5, 2021
Ce que dit l’avant-projet de loi sur la déchéance de la nationalité
Le texte, tel que exposé par le ministre de la justice, prévoit de modifier et de compléter l’ordonnance n 70-86 du 15/12/1970 portant code de la nationalité algérienne.
Il prévoit que « la déchéance de la nationalité algérienne acquise ou d’origine sera applicable à tout algérien qui commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l’Etat ou qui portent atteinte à l’unité nationale. »
La même source précise que « la mesure s’appliquerait aussi à celui qui active ou adhère à une organisation terroriste ainsi que celui qui la finance ou qui en fait l’apologie. Ce dispositif concerne également toute personne qui collabore avec un Etat ennemi. »