Une enveloppe financière de l’ordre de 128 millions de dollars sera mobilisée pour la réhabilitation du barrage vert durant les sept prochaines années.
C’est ce qu’a indiqué, jeudi à Alger, le Directeur général des forêts (DGF), Ali Mahmoudi, assurant que son administration est en train de se réorganiser pour prendre en charge de manière « effective » ce projet.
Intervenant sur les ondes de la radio algérienne, M. Mahmoudi a affirmé que l’Algérie a décidé de solliciter des financements à l’international pour réaliser le projet de réhabilitation du Barrage vert, dans le cadre de l’initiative africaine de la « Grande muraille verte », visant à lutter contre les effets du changement climatique et de la désertification.
A cet effet, un financement de 128 millions de dollars a été prévu sur une durée de sept ans, à travers une formule triangulaire, à savoir 43 millions de dollars accordés par le Fonds vert climat des Nations Unies, 29 millions de dollars auprès de l’organisation la FAO et un co-financement algérien de l’ordre de 56 millions de dollars, a-t-il détaillé.
Dans ce contexte, il a rappelé que le Conseil interministériel tenu en août 2019 avait décidé dans le cadre du plan national climat de faire du Barrage vert un des outils important d’atténuation des changements climatiques.
« L’administration des forets est en train de travailler avec le Bureau national d’études pour le développement rural (BNIDER), pour lancer le projet de réhabilitation de cette bande verte et pour prendre en charge tous les volets, à commencer par le volet d’intégration des populations qui vivent dans ces espaces », a-t-il expliqué.
S’agissant de l’opération de reboisement, le directeur a souligné que la DGF était en train de réaliser le programme tracé durant l’année 2019-2020 à savoir celui de planter de 43 millions d’arbres.
A ce propos, il a assuré que des efforts seront redoublés pour planter d’ici fin mars 31 millions d’arbres, expliquant que le retard accusé est dû aux pluies tardives et l’état des sols qui ne permettaient pas selon lui d’envisager l’opération de plantation.
Evoquant un projet de coopération dans le cadre du jumelage de la DGF avec les directions de forêts françaises, suédoises et italiennes, M. Mahmoudi a indiqué que ces pays européens sont intéressés de coopérer avec l’Algérie dans l’optique de récupérer des espèces qui résistent au climat.
L’un des objectif de cette coopération est celui de disposer de plans et de graines algériens pour reconstituer les espaces forestiers qui sont menacés dans la partie Sud de l’Europe, particulièrement à l’espace bien ciblée le chêne kermès, a-t-il fait observer.
APS