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Droits de l’Homme, cas de Khaled Drareni, économie : Parmi les dossiers évoqués par Ignazio Cassis à Alger

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Le vice-président de la Confédération suisse, chef du Département fédéral des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, en visite en Algérie du 7 au 9 février,  s’est entretenu avec le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, et le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.

Selon les médias officiels dont l’APS, le contenu des discussions entre les responsables algériens et le responsable suisse a tourné autour de l’état des relations entre les deux pays dans « les domaines politiques, scientifiques, économiques, techniques et culturelles » et les perspectives de leur développement, et également sur de nombreuses questions d’intérêt commun dans la région et à l’échelle internationale à l’instar de la question du Sahara Occidental, de la Libye et du Sahel ».

Le droits de l’Homme évoqué en Off

Selon le média suisse « Le Temps » qui a fait partie de la délégation de M. Cassis, le dossier des droits de l’Homme en Algérie a été également évoqué mais dans le secret. Le cas du journaliste Khaled Drareni, condamné à 2 ans de prison, a été également évoqué dans ces discussions en Off.

Selon le journal helvète, si Ignazio Cassis a confié qu’il « a abordé franchement la question des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de celle des journalistes ». Il a avoué qu’il ne l’a pas fait devant les caméras et les micros algériens, par crainte de complications et parce qu’il est sceptique sur « la diplomatie du haut-parleur ».

M. Cassis a fait savoir que le ministre des Affaires étrangères, Sabir Boukadoum, et le premier ministre, Abdelaziz Djerad, lui ont rétorqué au sujet du journaliste Khaled Drareni que les faits qui lui sont reprochés n’avaient rien à voir avec le journalisme, tout en affirmant que la justice était indépendante en Algérie.

Le vice-président de la Confédération suisse a expliqué : « L’Algérie est attachée aux libertés et aux principes fondamentaux des droits de l’homme, veut croire le chef du DFAE. Le pays vient de se doter d’une nouvelle Constitution, qui va dans le bon sens. On ne peut pas attendre de changements importants en deux mois. Ils pourraient prendre une génération, des changements trop rapides risquant de conduire à un scénario de chaos, comme dans d’autres pays de la région ».

Promouvoir une intensification des échanges économiques avec l’Algérie

Le journal Suisse a indiqué que le but de la visite d’Ignazio Cassis en Algérie est de « promouvoir une intensification des échanges économiques avec l’Algérie. » « Un objectif dans la droite ligne des nouvelles stratégies pour le Maghreb et l’Afrique subsaharienne élaborées par le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) et validées par le Conseil fédéral », a précisé la même source qui ajoute que « selon cette approche décomplexée, la Suisse entend dépasser son rôle traditionnel dans l’humanitaire ou la médiation et profiter davantage des opportunités offertes par le continent africain. »

Selon Ignazio Cassis : « Les Algériens ne veulent plus dépendre unilatéralement du pétrole et du gaz, et veulent diversifier leur économie ». « La Suisse peut les y aider, par les investissements privés des multinationales, en soutenant la bonne gouvernance ou par des échanges dans les domaines numérique et scientifique », a expliqué le Conseiller fédéral qui voit un « potentiel gigantesque » avec l’Algérie.

Le Temps rappelle que l’Algérie n’est que le 13e partenaire commercial de la Suisse sur le continent africain, avec 396 millions de francs d’échanges entre les deux pays. Une balance commerciale largement défavorable au plus grand pays, puisque la Suisse n’importe presque pas d’hydrocarbures algériens.

Selon le responsable suisse, pour doper les investissements suisses, il faudrait de meilleures conditions-cadres, avance Ignazio Cassis. « La bureaucratie est encore compliquée et le seuil d’accès à l’économie algérienne est trop haut pour les PME suisses », a-t-il dit.

 

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