Le président du Cluster énergie solaire Boukhalfa Yaïci, a révélé qu’au-delà des intentions, aucune action n’est engagée concrètement, concernant le renouvelable.
«Jusqu’à aujourd’hui nous sommes toujours dans la phase intention. On parle des choses qu’on va pouvoir faire, mais il n’y a pas d’actions qui se mettent en place pour lancer la machine d’une manière durable », regrette-il lors de son intervention sur la radio chaine 3.
Évoquant les principales raisons de la non application du programme des énergies renouvelables, celui-ci signale les énormes réticences, notamment, au niveau de ceux qui ont été chargés d’appliquer ce programme. « Ce qui a donné, pendant des années, des remises en cause régulières », explique-t-il.
Il estime qu’on a perdu beaucoup de temps en 10 ans. La réalité est là, dit-il, en précisant que depuis 2015, on a pu réaliser seulement 390 MW sur le programme des 22 000 MW, soit 1,8% du total. « C’est vraiment insignifiant », ajoute-il.
« Il faut lancer rapidement des actions. Je ne dis pas qu’il faut réaliser les 1 000 mégawats par an, par contre si la machine est mise en marche, les projets commencent à être réaliser. On va voir, donc, une création importante d’entreprises et d’emplois. On doit donner, surtout, la priorité aux entreprises locales», ajoute-il. Pour lui, les appels d’offres doivent d’abord concerner les acteurs locaux, publics et privés.
En outre, Boukhalfa Yaïci, indique qu’il ne faut pas concentrer le développement des énergies renouvelables sur la base des entités publiques, comme c’était dans le passé. « Si on veut que les choses s’améliorent, il faut aussi que le secteur privé soit impliqué et de manière importante », conclut-t-il.