Le PDG du groupe privé Cevital, Issad Rebrab, s’est exprimé, ce dimanche, sur son projet d’usine de trituration des graines oléagineuses à Béjaïa bloqué depuis trois ans. Selon lui, ce blocage perdure jusqu’à maintenant.
« Nous avons fait des investissements importants dans la trituration des graines oléagineuses pour faire passer notre pays du stade d’importateur au stade d’exportateur. Nous pouvons faire bénéficier notre pays de 2,2 milliards de dollars par an dont 750 millions de dollars à réaliser à l’export », a indiqué Issad Rebrab lors d’une journée d’information organisée par le ministère des Finances sur la loi de finances 2021.
« Mais, malheureusement, il y’a trois ans, on nous a interdit de décharger nos équipements au port de Bejaia. Ce qui est encore regrettable c’est que ça perdure jusqu’à maintenant », a-t-il déploré.
Par ailleurs, selon l’agence officielle APS, lors de la même rencontre, Issad Rebrab s’est interrogé sur l’utilité de certaines mesures énoncées dans l’article 83 de la loi de finances 2021, qui prévoit que « les importateurs/transformateurs du sucre roux et de l’huile brute de soja sont tenus dans un délai de dix-huit (18) mois, à compter de la promulgation de la présente loi, soit d’entamer le processus de production de ces matières premières, soit de les acquérir sur le marché national ».
Ledit article stipule en outre qu' »en cas de non lancement du processus de production à l’issue de la période fixée à l’alinéa ci-dessus, les opérateurs économiques concernés perdent le bénéfice de la compensation et des exonérations douanières, fiscales et parafiscales à l’importation ».
Dans le même sillage, le PDG de Cevital a estimé que l’opération de production locale du sucre roux étaient « impossible » au regard du stress hydrique que connait l’Algérie, ajoutant que le coût des eaux usées dépasserait le prix du sucre, ce qui « conduira le pays à poursuivre l’importation de cette substance ».