Vingt-trois (23) migrants clandestins originaires de Béjaïa sont portés disparus depuis plus 13 jours.
Les jeunes harragas ont pris la mer le 17 décembre dernier à bord d’une embarcation à partir d’une plage de Béjaïa pour rejoindre les côtes de la rive nord de la mer Méditerranée. Depuis, ils n’ont plus donné de signe de vie.
Lundi dernier, leurs familles ont tenu un rassemblement devant le siège de la wilaya de Béjaïa pour demander l’intervention des autorités. Ils ont affirmé qu’ils n’ont plus eu de nouvelles de ces migrants et ne savent pas ce qu’il leur est arrivé.
La fermeture des frontières depuis neuf mois provoquée par la crise sanitaire liée à la pandémie du coronavirus (Covid-19), de facto, la suspension des demandes et la délivrance de visas, a poussé les jeunes à tenter de gagner les côtes européennes par mer.
En novembre dernier, 14 Harragas ont pris la mer depuis les côtes de Dellys dans la wilaya de Boumerdes pour rallier les côtes ibériques. Portés disparus depuis plusieurs jours, ils ont été retrouvés dans les geôles tunisiennes.
Depuis le mois de septembre dernier, 85 harraga et 9 bateaux, partis de Aïn Benian, Zéralda, Boumerdès et Azeffoun à destination des côtes espagnoles, ont disparu.
L’Espagne a enregistré l’arrivée de 35 656 migrants clandestins, selon des statistiques arrêtées au mois de novembre 2020, et 10 930 d’entre eux sont algériens, selon le journal espagnol El Independiente. Le chiffre a quasiment triplé par rapport à 2019 où il était estimé à 3 559.
Selon les chiffres du ministère italien de l’intérieur repris par le média spécialisé Info Migrants, entre le 1er janvier et le 24 décembre 2020, 1458 harragas algériens ont rejoint l’Italie.