Entre le 1er janvier et le 24 décembre 2020, 1458 harragas algériens ont rejoint l’Italie, selon les chiffres du ministère italien de l’Intérieur, repris ce lundi par le site spécialisé Info Migrants.
Selon la même source, au total, 34 001 migrants sont arrivés en Italie entre durant la même période, soit pratiquement le triple du total d’arrivées enregistrées en 2019 (11 439 personnes).
Outre l’Algérie, les principaux pays d’origine des migrants sont la Tunisie (12 847), le Bangladesh (4 132), la Cote d’Ivoire (1 950), et le Pakistan (1 358).
Par ailleurs, dans une série d’ordonnances rendues la semaine dernière, le tribunal de Milan a stipulé que le risque de contamination au Covid-19 peut permettre à un migrant de bénéficier d’une protection humanitaire.
« Une décision qui ne concerne que des migrants ne remplissant pas les conditions d’octroi du droit d’asile ou d’autres types de statuts », a précisé Info Migrants reprenant une information rapportée par le quotidien italien « Corriere della Serra » qui s’est fait écho, dimanche 27 décembre, de cette décision juridique dont l’application n’a rien d’automatique.
Selon la même source, elle ne peut être prise qu’au cas par cas, après un examen visant à déterminer si le Covid-19 représente un facteur de risques supplémentaires dans le pays d’origine, en raison notamment de la fragilité du système de soin ou du manque de ressources alimentaires. En fonction du pays d’origine du demandeur, la justice doit donc évaluer les conséquences sociales et économiques de la pandémie.
Le journal italien a précisé que ces ordonnances résultent de l’examen d’appels déposés contre la loi Salvini de 2018 – qui a été modifiée depuis – par des migrants provenant d’Afrique ou d’Asie qui se sont vus refuser l’asile.
Prenant en considération l’épidémie actuelle, les juges ont estimé que ces migrants devaient tout de même pouvoir bénéficier d’une protection humanitaire au vu des difficultés provoquées dans leurs pays d’origine dépourvus, par exemple, d’équipements de réanimation.