Le ministre de l’Industrie, Ferhat Aït Ali Braham, a rendu, ce lundi, un hommage à l’ancien président de l’Algérie, Houari Boumediène, décédé le 27 décembre 1978.
« J’ouvre une parenthèse historique nécessaire. Je rends hommage à un homme qui avait proposé le premier projet pour lancer l’industrie en Algérie, le regretté Houari Boumediène », a-t-il déclaré sur les ondes de la radio Chaîne 1.
« Je le dis et je l’assume : Après la mort de Boumediene, nous avons perdu la route en matière de relance industrielle. Une industrie construite sur une logique économique. Cela aurait pu permettre à l’Algérie d’être parmi les pays industrialisés aujourd’hui », a ajouté Ferhat Ait Ali.
Le ministre a plaidé pour la relance de l’industrie algérienne publique et privée basée sur « une logique économique ». Il a rappelé que les industries des grandes puissances (Japon, Allemagne, Union Soviétique, Angleterre…etc), s’étaient construites sur le capital et les industries lourdes qui consistaient à transformer toutes les matières premières existantes en produits semi-industriels et industriels.
Ferhat Ait Ali a critiqué ceux qui plaident pour la réduction de la taille des entreprises « pour améliorer leur rendement » et a plaidé pour l’industrie lourde qui est nécessaire pour appuyer les PME. « Ces PME n’ont aucun avenir si leur approvisionnement se fait en extérieur », a-t-il estimé.
« L’industrie lourde est la base industrielle d’un pays. En la matière, nous ne pouvons pas avoir plus d’expérience ou de connaissance que le Japon, l’Allemagne, le Royaume Uni, les États Unis ou la Russie. Toutes les puissances économiques ont démarré avec les industries lourdes sans les abandonner à ce jour. Le plus grand contentieux commercial actuel entre la Chine et les États Unis est lié à l’acier, c’est de l’industrie lourde. Aujourd’hui, notre démarche est de reconstruire l’industrie lourde en Algérie », a-t-il dit, estimant que la politique industrielle d’un pays ne doit pas être conjoncturelle.