Le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, Pr Abderrahmane Benbouzid, s’est à nouveau exprimé, ce lundi 14 décembre 2020, sur l’acquisition du vaccin anti-covid-19 par l’Algérie.
« Je ne m’engage pas dans des décisions régaliennes. Néanmoins, la médecine a toujours été gratuite en Algérie, pourquoi voudriez-vous qu’on fasse payer les citoyens pour un péril ? Le vaccin contre la Covid-19 sera donc forcément gratuit pour toutes les catégories de la population », a déclaré le ministre en réponse à une question d’un journaliste en marge d’une rencontre virtuelle, abritée par le siège de son département, portant sur « l’accès équitable aux vaccins contre la Covid-19 en Afrique », rapporte l’agence officielle APS.
« Le choix définitif n’a pas encore été fait ! »
Le Pr Benbouzid a souligné que « l’annonce du choix et de la date du vaccin relève des attributions du président de la République ou du Premier ministre ». Il a rappelé que ce sont ces derniers qui « arbitreront » le choix qui leur aura été soumis par le Comité scientifique ad hoc, précisant que, pour le moment, « le choix définitif n’a pas encore été fait ! » .
« A ce jour, nous avons entrepris un travail de classement des paramètres de qualité, de prix…etc, parmi les vaccins les plus avancés. Peut-être que dans quelques jours, un vaccin donnera de meilleurs résultats que d’autres », a-t-il expliqué, soulignant l’existence, à ce jour, de quelques 321 initiatives de recherches de vaccins dans le monde.
L’Algérie attend que le vaccin soit « qualifié »
Réaffirmant la démarche « prudentielle » du pays quant au choix du remède anti-Coronavirus, le même responsable a réitéré la décision de l’Algérie d’attendre que le produit soit « qualifié », à la lumière des expériences des pays déjà engagés dans la vaccination, rappelant la réduction de la phase 3 des expérimentions opérée par les laboratoires en raison de « l’urgence » sanitaire mondiale.
Interrogé sur le dispositif logistique lié à la vaccination, le ministre a estimé que « si le vaccin sera similaire aux produits que l’Algérie a l’habitude d’utiliser, cela ne posera aucun problème », rappelant que le pays « a eu à vacciner 10.000 enfants en une semaine ».
En revanche, si le choix est porté sur un autre vaccin, il y a « toute une logistique qui est en train d’être étudiée » s’agissant, entre autres, de son transport et de son conditionnement, a-t-il indiqué, avant de rappeler que la stratégie mise en place à cet effet est axée sur deux « Task Force ».
L’une, qu’il préside lui-même, est relative au choix, au prix et à la stratégie de vaccination, alors que la seconde, impliquant divers départements ministériels, est chargée des aspects liés essentiellement à l’acquisition, au conditionnement et à l’acheminement du produit en question.