Le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, s’est exprimé, ce jeudi 10 décembre 2020, sur le dossier de l’ouverture du capital des entreprises publiques.
Dans une déclaration à l’agence officielle APS en marge d’une réunion de travail dédiée à la filière industrielle de l’électronique et de l’électroménager en présence d’opérateurs nationaux publics et privés, le ministre a précisé que l’ouverture du capital concernera uniquement les entreprises publiques nécessitant une recapitalisation cyclique, et devrait s’établir à travers la Bourse.
Ferhat Ait Ali a fait savoir que dans le cadre de l’audit global du secteur industriel public en cours, les entreprises de ce secteur pouvant être éligible à une ouverture du capital seront celles nécessitant des recapitalisations répétées.
« Il s’agit d’abord de faire une étude globale du secteur public pour désigner ce qui est privatisable et pour fixer les conditions d’accès aux capitaux », a-t-il souligné, estimant que la meilleure option d’ouverture de capital serait à travers la Bourse pour permettre aux épargnants algériens de refinancer le tissu industriel national réduisant ainsi le recours au Trésor public.
Le ministre de l’Industrie a expliqué que les entreprises publiques bénéficiaires ne nécessitant pas un refinancement ne seront pas concernées par l’ouverture de leur capital.
Tout en réfutant l’information parue dans la presse selon laquelle un cahier des charges est en cours régissant l’ouverture du capital des entreprises publiques, Ferhat Ait Ali a en outre fait savoir que cette opération « relève d’une décision gouvernementale concertée et non d’un cahier des charges ».
Par ailleurs, le ministre a estimé face à la réaction de certains opérateurs économiques de la filière électronique et électroménager que « le taux d’intégration prévu par le décret exécutif 313-20 est objectif ».
« Les taux d’intégration prévus sont objectifs car sur certains produits, nous avions atteint des taux plus élevés dans le passé. La plupart des opérateurs ont montré leur volonté de s’engager dans cette voie », a indiqué M. Ait Ali, ajoutant que les opérateurs voulant poursuivre une activité d’assemblage peuvent toujours le faire en s’acquittant des taux pleins d’imposition en vigueur.